Twilight - Chapitre 2 : Tentation
Cinéma / Critique - écrit par Guillaume, le 16/11/2009 (Tags : film twilight chapitre tentation cullen bella edward
Twilight, chapitre 2 : Tentation mêle vampires et lycanthropes en les assaisonnant d'un peu de romance impossible et de sang. Pas de quoi éblouir ni crier au loup.
Le second chapitre de Twilight débarque au cinéma mercredi prochain. Sous-titré Tentation en France, sans doute pour faire promesse d'horizons endiablés, il se contente, en version anglaise, d'un New Moon fidèle à l'oeuvre littéraire originale, évoquant les lycanthropes.
La famille Cullen, in the middle ?Bella Swan et Edward Cullen (en clown blanc pathétique) filent toujours le parfait amour, jusqu'au jour où une petite coupure met le jeune Jasper au supplice. Résultat : la famille vampirique s'échappe vers d'autres cieux en laissant tout en plan. Pendant ce temps-là, la fille reniée aux dents longues décide de revenir sur le devant de la scène afin de liquider Bella. Dès lors, seule une meute de loups-garous sert de rempart à la belle.
La recette Twilight est de retour et, on n'en doute pas, elle va se vendre, se voir et se revoir. Le mythe du vampire incarné par un beau gosse au teint blafard, une Bella mélancolique et plutôt bien de sa personne, un loup-garou musclé, torse nu sous la pluie, autant d'atours qui semble stéréotypés et propices à tout teen-movie efficace. C'est tout juste si on évitera, bien heureusement, le passage où la mocheté du campus se métamorphose en déesse de la plastique sexy.
Le scénario, sans grande surprise, déballe tous les poncifs du genre. A peine peut-on se réjouir que les vampires soient capables d'évoluer en plein jour et que les loups-garous soient plus élégants qu'un Jackson se métamorphosant durant un thriller.
Ed, té tro bo !!!!Derrière ses apparences de mythes ancestraux, Twilight semble être une métaphore un peu grossière de la tentation. Le titre français n'est donc finalement pas si éloigné de la véritable thématique du sujet. Bella est tentée par le loup-garou, virilité et vie par excellence, aussi bien que par le monstre de la nuit, mortifère et suicidaire. Entre la figure tourmentée et l'assurance héroïque, son coeur balance. Céder aux sirènes de la chaleur serait un choix aisé, tout comme, pour Edward, le plaisir du sang pourrait être pardonnable.
Finalement, malgré les nombreux clichés qui l'émaillent et les concepts à l'eau de rose liés à la romance et à l'abstinence qui s'en dégagent, Twilight n'est pas rebutant. Si la réalisation s'égare parfois esthétiquement en flirtant un peu trop du côté des codes de la pub ou du clip, et si les costumes tiennent souvent plus du déguisement d'Halloween que de la seconde peau, on trouve un certain plaisir coupable à visionner la bobine. Ce n'est pas du grand cinéma, c'est une recette toute faite et éprouvée que l'on nous propose, sans saveur pimentée ou découverte innovante.
Pas de quoi se ravir le palais ni crier au loup. On se contentera de profiter des effets spéciaux inégaux et de la tentative, quelque peu avortée, ou tout au moins improductive, de renouveler le mythe du vampire...