The Descent
Cinéma / Critique - écrit par Vincent.L, le 13/10/2005 (
Un an après un tragique accident de voiture causant la mort de son mari et de sa fille, Sarah (Shauna Macdonald) retrouve cinq de ses amies pour faire une expédition de spéléologie dans une grotte écartée des Appalaches...
« Il y a des films d'horreur... et il y a des films qui font peur ». Avec une pareille accroche sur l'affiche du film, accompagnée d'un « une expérience unique au cinéma », il est difficile de ne pas être intrigué par ce The Descent, oeuvre anglaise d'horreur signée du réalisateur et scénariste Neil Marshall, à qui on doit Dog Soldiers.
Passée une introduction un peu longuette où l'on peut s'amuser à trouver un paquet de références du genre (The Hole pour le générique, Destination finale 2 pour l'accident de voiture, Darkness pour le couloir d'hôpital, Cannibal Holocaust pour les plans de caméra amateur...), le long métrage décolle véritablement lorsque les 6 amies se retrouvent confrontées à la traversée d'un vide impressionnant. Dès cet instant, une vraie impression de danger apparaît et donne du piment à des premiers aspects claustrophobiques peu convainquant.
La suite du film, soit environ 50 minutes, parvient à mélanger le pire comme le meilleur. D'un côté les combats foutoirs avec des espèces d'orcs (marqués par des mouvements parkinsoniens de caméras) laissent un peu dubitatifs malgré un rythme soutenu et le gore apparaît tout d'abord bien inutile. D'un autre côté des surprises choquantes visuellement et psychologiquement (comme la jambe cassée, le meurtre, la fausse mort et le twist final prévisible), justifiées par une grosse trahison, donnent une force conséquente à des scènes parfaitement sanglantes et poisseuses (l'expression « bain de sang » prend ici tout son sens). Même si l'on regrette un peu le basculement rapide dans la confiance de l'héroïne et l'aspect des êtres de la grotte (très proches du monstre de Creep ou des orcs du Seigneur des Anneaux), on ne peut s'empêcher de trouver jouissif l'étalage réussi de violence immonde qui s'acharne sur nos 6 héroïnes évidemment toutes mignonnes et sexy.
The Descent, très inspiré de classiques du cinéma d'horreur comme Alien, Cube, Deliverance et Massacre à la Tronçonneuse (pour la scène finale), se perd inutilement dans son introduction et dans des mini flashbacks avec la fille de Sarah. De plus, on ne peut s'empêcher de penser que pour créer un vrai choc, quelques événement crasseux auraient pu être amplifiés. On reste donc loin des électrochocs La Dernière Maison Sur La Gauche ou House of 1000 Corpses.