La dernière maison sur la gauche - 1972
Cinéma / Critique - écrit par Vincent.L, le 13/07/2003 (
Mari Collingwood (Sandra Cassel) et Phyllis Stone (Lucy Grantham), deux jeunes femmes, décident de sortir un soir pour rejoindre des amis. Devant une maison, elles rencontrent un garçon qui leur promet de leur vendre de l'herbe pour pas cher. Entrées dans la maison, elles se retrouvent coincées et à la merci d'une bande de quatre tueurs en série...
La dernière maison sur la Gauche est le premier film écrit et réalisé par Wes Craven à qui on doit aussi la trilogie Scream, Freddy 1 (Les Griffes de la Nuit) , Freddy 7 (Freddy Sort de la nuit) ou encore Le sous-sol de la peur. Ce film est produit par Sean S. Cunningham, le producteur, entre autres, de Vendredi 13 et de Jason X.
Il paraît important de préciser que ce film a été interdit dans plusieurs pays, qu'il est sorti avec une interdiction pour les moins de 18 ans dans la plupart des pays qui l'ont accepté et qu'il existe environ six versions coupées différemment selon les pays de diffusion.
Précisons aussi que la version critiquée ici est celle de 81min, c'est-à-dire la plus courte de toutes les versions, ce qui signifie que c'est celle qui est censée contenir le moins de scènes choquantes.
L'histoire du film est simple : la bande des quatre tueurs en série, composée de Krug Stillo (David Hess), Junior (Marc Sheffler), Weasel (Fred Lincoln) et Sadie (Jeramie Rain) vont violenter, humilier, violer puis tuer Mari et son amie Phyllis. Plus concrètement, ils vont successivement tabasser les deux filles, violer Phyllis, demander à Phyllis d'uriner dans son pantalon sinon ils tuent Mari, tuer Phyllis à coups de couteaux et jouer avec ses boyaux, violer Mari et la tuer d'une balle dans la tête.
Ensuite, la bande des quatre va aller, sans qu'ils le sachent, dans la maison des parents de Mari. Assez rapidement, les parents vont découvrir que leur fille a été tuée par la bande et va décider de se venger. La mère, Estelle Collingwood (Cynthia Carr), va faire croire à Weasel qu'elle a envie de faire l'amour avec lui, et, alors qu'elle avait commencé à lui faire une fellation, va lui croquer le sexe. Le père, le docteur John Collingwood (Gaylord St James), va menacer Krug et Sadie avec un fusil pour finalement tuer Krug avec une tronçonneuse. Sadie, qui réussit à s'échapper de la maison, va être rattrapée par la mère de Mari et va se faire trancher la gorge.
A noter aussi la scène où Weasel rêve que les parents de Mari lui plantent un énorme tournevis dans le haut de la mâchoire et la scène où Krug persuade Junior de se suicider.
Si ce film est ignoble, c'est parce qu'il est filmé comme un documentaire (avec les visages des tueurs bien visibles, dans la forêt où personne ne peut aider les deux filles...), que les scènes atroces sont accompagnées d'une musique joyeuse, que le film est cruel, choquant, sale et malsain. C'est typiquement le genre de film qui influence certains individus avec des esprits pas très stables à devenir des tueurs.
Certains diront que des films comme Evil Dead et Braindead sont plus gores et ils auront raison. Mais la différence, c'est que dans ces deux films on est dans le fantastique, dans la pure fiction, pas comme dans La dernière maison sur la gauche où on est dans une fiction très proche de réalité où les cinglés peuvent se plaire !
Le pire, c'est qu'il est indéniable que ce film a une importance cinématographique. En effet, il a directement influencé le Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper qui sortira deux ans plus tard et aussi pleins de mauvais films d'horreurs bien malsains comme la plupart des slasher-movies.
Bref, La dernière maison sur la gauche est typiquement le genre de film adoré par certains qui ne pensent pas que de pareils films peuvent vraiment donner de mauvaises idées aux gens et détesté par d'autres qui estiment que lorsqu'on fait un film, on a une responsabilité et qu'on ne peut pas faire n'importe quoi, notamment de la violence totalement gratuite.
Une chose est sûre, Craven avait là trouvé un bon moyen de se faire connaître... Comme aussi les abominables cinéastes italiens qui dans les années 1980 ont fait d'infâmes films de cannibales avec des viols, des tortures, des meurtres...