Dog Soldiers
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 13/10/2005 (Tags : film soldiers dog garous loups loup marshall
Doggy bad
« Phénomène n°1 en Angleterre ». Tels sont les mots que l'on peut lire sur l'affiche de Dog Soldiers, année 2002, produit par Christopher Figg (Hellraiser, Trainspotting). Un film sur des loups-garous et des militaires, un peu dans le genre « les gentils à l'intérieur, les méchants à l'extérieur », qui ne casse pas vraiment des briques et se permet parfois de diffuser une atmosphère humoristique loin de servir l'ensemble.
Au pays de Galles, un exercice militaire de routine tourne au cauchemar. L'unité sous les ordres du sergent Wells découvre en pleine forêt les restes d'un groupe commando des forces spéciales complètement dépecé. Seul survivant : le capitaine Ryan, lacéré par une bête féroce et non identifiée. Mais bientôt, la vérité si aberrante soit-elle s'impose à ces hommes apeurés : ils ont été pris en chasse par des loups-garous...
Ils sont six, perdus en forêt avec leur humour et leur répartie très militaires, flanqués d'un trou du fion de capitaine qui est bien loin de leur remonter le moral, et poursuivis par des lycanthropes féroces et pratiquement invincibles. Oubliez toute forme de scénario. L'objectif, presque avoué, était de concevoir un huis clos un peu flippant / sanglant avec tout le bagage mystique sur les loups-garous. En clair, opposer des militaires et ces mi-hommes mi-loups, comme ça, juste pour voir ce qui se passerait. Manque de bol, les pieux en argent ne font pas partie de l'équipement réglementaire du soldat britannique de base, et les voilà donc coincés dans une bicoque avec quelques chargeurs et lames de fortune. Plus qu'à compter les morts, ces vilaines bestioles n'étant pas affectées par les coups de couteaux et les balles de MP5. En somme, vraiment rien de nouveau, mais correctement mis en image malgré un budget apparemment très faible. Pour les loups-garous, un costume mal éclairé enfilé par un bonhomme un peu grand fera l'affaire, pas d'images de synthèses ou d'autres artifices pompeux. Associé aux blagues et attitudes parfois étranges de nos bouseux, le résultat s'avère presque ridicule. Et cela, sans prendre en compte les « rebondissements » du scénario à se damner de rire du moment que l'on n'essaye pas de comprendre le pourquoi du comment. Et dire que le film a été applaudi en Angleterre...
Un pseudo film d'horreur doté d'un parti pris comique peut-être assumé, sans très grande originalité dans son concept et son déroulement. Les quelques petits retournements de situation construits pour relancer un peu l'intérêt enfoncent un peu le film dans un simili de ridicule qu'il aurait mieux valu éviter, quitte à réduire la durée de trente minutes.