Time Out
Cinéma / Critique - écrit par Canette Ultra, le 19/12/2011 (Tags : time out film niccol anglais andrew take
Si votre temps était compté, iriez-vous voir ce film ? La réponse est oui car en dépit d'une certaine naïveté, ce film est prenant et donne un vision du monde qui, malgré son côté science-fiction, n'est pas si loin des préoccupations modernes.
Quand j’aperçois des affiches sur les quais de la gare, je ne suis pas toujours convaincu. Surtout quand lorsqu’un groupe d’adolescente me commente l’affiche en disant comment ça a l’air trop de la balle et que l’histoire d’amour va être trop mais alors trop bouleversante. Mais alors que le train part, j’aperçois un détail qui retient mon attention : par le créateur de Bienvenue à Gattaca et Lord of War. Comment ! Un film d’Andrew Niccol ? Le souvenir de Gattaca – plus que les autres films du réalisateur – me donne envie d’aller voir ce film. Science fiction + Niccol = Amour ?
Suivre le cours du temps ... Dans le futur, le génome humain a été altéré pour que nous soyons toujours jeunes. Ainsi, nous vieillissons jusqu’à 25 ans et c’est là que tout se complique puisqu’une horloge intégrée façon tatouage fluo interactif s’active sur notre avant bras gauche. Cette montre du futur vous indique le temps qu’il vous reste à vivre. Le temps, c’est de l’argent dans le futur et au sens propre vu que tout se paye en temps. Une clope est égale à cinq minutes et une journée de travail vous donne une journée à vivre. Ainsi, certains spéculent sur le temps et peuvent vivre éternellement tandis que d’autres vivent au jour le jour à l’instar de Will Salas (Justin Timberlake), notre héros du ghetto. Seulement, notre bon samaritain, toujours prêt à aider son prochain va rencontrer un nanti qu’il va naturellement aider et ce dernier va offrir à Will plus de cent ans. Tout va alors se précipiter telle une course contre le temps puisqu’entre son désir d’aider les gens, sa mère (Olivia Wilde) ou faire payer les riches et de tomber amoureux de la belle Sylvia (Amanda Seyfried), il va devoir affronter le père de Sylvia, la police du temps avec son chef inflexible (Cillian Murphy) et les bandits du coin au look très 30’s avec Alex Pettyfer à leur tête.
Justin ne perd pas son temps ... Autant dire que le film est sans cesse en mouvement, une course contre la montre où se reposer est un luxe. Tout cela est maîtrisé par le réalisateur et le duel entre Justin et Alex arrive à nous tenir en haleine malgré sa conclusion prévisible. C’est là, la force de ce film puisqu’avec des éléments un peu connus, Niccol parvient à nous garder avec lui. Justin Timberlake est d’ailleurs dans son élément et il parvient à relayer ce rythme effréné sans difficulté. Son personnage est en fuite permanente et il faut de l’énergie pour préserver ce genre de héros. Les autres personnages sont dans leur rôle et il est amusant de voir Olivia Wilde incarner la mère de Justin ou encore Alex Pettyfer dire qu’à 75 ans, il est un vieil homme. Son côté bandit du quartier, lui va à ravir et il a presque l’allure pour incarner un méchant à la Snatch.
Time Out n’est cependant pas le film de l’année car il est prévisible et parfois naïf. Néanmoins, avec son hommage caché aux bandits des années 30, son univers sur le temps ou encore la sympathie des personnages, on passe un bon moment devant ce film où les acteurs présents sont tous des « petits jeunes » qui passent bien à l’écran.
Le papa de Sylvia (à gauche) aurait préféré arrêter Justin à temps !