Alpha Dog
Cinéma / Critique - écrit par Maverick, le 16/08/2010 (Tags : film alpha dog bethesda maison cassavetes johnny
Alpha Dog ou la mise en images d'un fait divers un peu fou, qui dresse un tableau sombre des jeunes trafiquants aux USA.
Basé sur un fait divers malsain et terriblement sordide, Alpha Dog, réalisé par Nick Cassavetes, retrace l'insouciance de la jeunesse à son paroxysme. Dans une banlieue riche de Los Angeles, une bande de jeunes emmenés par leur leader Johnny Truelove (Emile Hirsch) jouent aux durs et se font de l'argent sale en dealant de la drogue. Johnny profite à fond de ces affaires, et à 19 ans, possède déjà une
Te moque pas de ma perruque fiston !jolie maison et une belle voiture luxueuse. Son père, Sonny Truelove (Bruce Willis) n'est pas étranger à cette situation vu que c'est lui qui « file la came » à son fils. Un soir, lors d'une soirée alcoolisée, Johnny retrouve un de ses dealers, Jake Mazursky (Ben Foster). Ce dernier n'arrivant pas à payer ses dettes, Johnny le menace en réclamant son argent. Forcément les deux (jeunes) hommes en viennent aux mains, et la situation va dégénérer, à coups de menaces et autres vandalismes primaires (je vous épargnerai la scène du « je prends ton tapis pour des chiottes »). Fou de rage d'être sali par Jake, Johnny accompagné de ses amis Frankie (Justin Timberlake) et Tiko (Fernando Vargas) souhaite prendre sa revanche. Ils rencontrent par hasard Zach (Anto Yelchin), le frère de Jake, et le forcent à embarquer dans leur fourgon, en espérant que cela forcera son grand frère à payer sa dette. Mais les événements ne vont pas s'arranger aussi facilement et Johnny se retrouvera devant une histoire d'enlèvements beaucoup trop lourde pour ses épaules. La situation va lui échapper...
Alpha Dog dépeint la jeunesse clinquante (et tête à claque) de L.A. Basée sur des faits réels, cette histoire nous montre à quel point le trafic de drogue peut faire déraper des vies, le cocktail sexe, drogue, violence étant souvent synonyme de prison dans ce milieu. Nick Cassavetes nous démontre une certaine maîtrise du sujet en nous offrant une réalisation pleine de justesse, centrée sur les personnages très bien interprétés par un casting plutôt relevé
Je finis ma partie de Xbox et je te baillonne !, et non sur les scènes d'action. Certes, on pourra reprocher quelques longueurs et un nombre trop important de personnages secondaires, qui deviennent inutiles pour le coup, mais ce film expose froidement l'absurdité de ces jeunes ados, incapables de mesurer leurs actes, et qui ne réfléchissent pas à ce que leurs faits et gestes peuvent engranger. Ces mômes sont tellement bien joués qu'on a envie de leur foutre un bon coup de pied au derrière pour leur montrer les valeurs de la vie. Bref, un récit touchant, loin du « gangsta rap » de la violence américaine vu et revu au cinéma, et qui pose une certaine réflexion aux spectateurs en fin de séance. On n'est pas devant un chef d'œuvre certes, mais c'est tout de même un film à voir, rien que se prouver que malgré ce qu'on pourrait penser, oui, Justin Timberlake peut faire un bon acteur !