6/10Severance

/ Critique - écrit par weirdkorn, le 30/09/2006
Notre verdict : 6/10 - Petits meurtres entre collègues (Fiche technique)

Tags : severance film anglais pay indemnite europa christopher

Marre des séminaires de motivation ou d'autres réjouissances collectives organisées par l'entreprise ? La solution se trouve sous votre nez et se nomme Severance. Vous y constaterez combien ces petites séances fédératrices sont en fait bénignes pour votre santé au vu de ce que subissent les employés de Palisade Defense, une multinationale de la fabrication d'armes. Leur week-end dans un ravissant chalet de l'Europe de l'Est va vite tourner au cauchemar puisqu'ils devront remplacer le paint-ball par une partie de « je te tiens, tu me tiens par les tripes » entamée avec une bande de militaires barbares et psychotiques.

Second film de Christopher Smith après Creep, Severance est une nouvelle fois un slasher movie. Les lieux, les codes et les ficelles du genre restent les mêmes. Il n'y a plus qu'à mettre des adolescents attardés à la place des employés de bureau pour avoir un modèle parfait du slasher. En fait, le réalisateur aurait même tendance à trop connaître ce genre de films tant ce que l'on y voit est à la fois classique et maîtrisé. On y retrouve ce mélange d'horreur, de gore, d'érotisme (discret mais quand même) et d'humour. Seul ce dernier point semble plus travaillé que d'habitude, avec notamment une scène mémorable de lancement de missile. Toutefois, cet aspect aurait pu être encore plus poussé, à l'instar des autres éléments.

Severance ne se veut pas révolutionnaire mais simplement divertissant. Certes, le pari est gagné dans l'ensemble mais quelques nouveautés auraient amélioré la qualité générale. Le scénario suit une trame classique entre une première partie (plutôt longue d'ailleurs) qui présente les personnages et une seconde qui tranche dans le vif. A chaque partie ses spécificités, le début jouant sur des plans visuels visqueux ou une musique angoissante alors que la fin est plus riche en sadisme et en gore qui tâche. Toutefois, le réalisateur reste toujours soft dans ses choix et ne va jamais trop loin dans la barbarie ou les effets d'horreur. Il a été plus novateur dans le choix du casting avec ce groupe de sept aux personnalités diverses et non caricaturales mené une par une Laura Harris (vue dans la saison 2 de 24 où elle incarnait le rôle d'une terroriste) au top de sa forme dans le rôle de femme forte.

Severance est ce qu'il prétend être, à savoir un divertissement mêlant horreur et humour. On repassera pour avoir vraiment peur et pour rire aux éclats mais le mélange des deux genres fonctionne tout de même. On regrette surtout un scénario aussi mince qu'un corps passé sous un rouleau compresseur où les méchants massacrent parce que ce sont des tueurs sadiques qui vivent dans une forêt lugubre. Mais fallait-il en attendre plus d'un slasher movie?