6.5/10Rogue One, le nouveau Star Wars

/ Critique - écrit par nazonfly, le 28/12/2016
Notre verdict : 6.5/10 - Jyn sur la plage (Fiche technique)

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OOopsI did it again, je me suis fait avoir, je suis allé voir Rogue One, le nouveau Star Wars.

Rappelez-vous, il y a presque un an, j’en avais ras le casque de Star Wars. D’autant plus qu’on annonce un film de la franchise tous les ans. Mais l’homme et son esprit sont faibles, et me voilà déjà en train de faire la critique de Rogue One, le nouveau Star Wars qu’on présente comme un spin-off alors qu’il fait parfaitement le lien entre les trilogies 1 et 2.

À l’époque ancestrale, l’épisode IV, Un nouvel espoir, commençait par une histoire de plans dérobés par les rebelles, des plans concernant une arme incroyable, la fameuse Étoile de la mort. Rogue One narre le vol de ces plans. On n’entrera pas plus dans le détail du scénario de cet énième opus, tout d’abord pour ne pas trop gâcher le plaisir des spectateurs, ensuite parce qu’en réalité il n’y a pas de grande révélation, de grand chambardement. L’histoire est, en réalité, assez linéaire et réserve assez peu de surprises avec un but clair à atteindre, des gentils qu’on identifie dès le début, des méchants qui sont méchants. En passant, il faut noter que les acteurs sont assez fades, mention spéciale à Cassian Andor au charisme de moule ou encore à Saw, pourtant joué par Forest Whitaker, qui peine à nous convaincre. Comme dans l’épisode VII, c’est finalement l’héroïne principale qui semble le mieux s’en sortir même si, finalement, le personnage de Jyn est très, très proche de celui de Rey dans le genre de jeune fille solitaire et bagarreuse.


DR. Jyn Erso

À l’opposé, les mondes explorés dans ce Rogue One sont loin d’être fades. Depuis le début de la saga, Star Wars a su nous embarquer dans des mondes aussi variés qu’étonnants : de la planète glacée d’Hoth au désert de Tatooine, de la jungle d’Endor aux marais de Dagobah… De Lah’mu à Yavin IV, de Mustafar à Eadu, c’est aussi à un vrai voyage auquel nous convie Rogue One. Le changement constant de décor au début du film est certes un poil pénible mais l’émerveillement l’emporte assez facilement, d’autant plus que Jehda, la planète que l’on découvre le plus, est magnifique avec ses ruines à la Petra et que Scarif, avec son paysage tropical, est bienvenue en ce temps de froid hivernal. Chaque plan extérieur est ainsi d’une beauté à couper le souffle et excite l’imagination.


DR. Ah Scarif, ses plages, son Empire

 

Le monde paradisiaque de Scarif est aussi le siège de la bataille majeure de Rogue One : non je ne divulgue (presque) rien, on comprend très rapidement que tout l’enjeu de cet épisode se déroulera sur Scarif. Si l’idée ressemble un peu au départ à la bataille d’Endor dans l’épisode VI (les rebelles doivent rentrer dans une base pour neutraliser un bouclier/voler des plans), le déroulement et le ton général sont complètement différents. Point de petits Ewoks qui balancent des pierres mais de vrais soldats entraînés à faire la guerre. En guise de résultat, la bataille ressemble plus à une guerre, le fait que Scarif soit une planète tropicale ramène indubitablement à quelques films de guerre célèbres comme Apocalypse Now. Ce qui suffit à pas mal de critiques pour considérer Rogue One comme largement plus sombre que le reste de la franchise.


DR. J'adore l'odeur du napalm au petit matin

Au final, que penser de Rogue One ? Indubitablement, certains passages sont très réussis, le dépaysement est total comme on peut s’y attendre. Il n’en reste pas moins que l’insipidité des personnages plombe franchement le bilan et détourne largement l’intérêt du film.