King Kong - Filmographie de 1933 à 2005

/ Dossier - écrit par riffhifi, le 15/05/2005

Tags : kong king film ann jackson peter cinema

La filmographie de Kong de 1933 à 2005.

King Kong est avant tout un film de 1933 réalisé par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Cultissime, c'est un jalon dans l'histoire des effets spéciaux et du cinéma d'aventure. La scène où le gros Kong escalade l'Empire State Building avec la blonde Fay Wray dans la main avant de se faire descendre par les hélicoptères est mythique.
Le roi Kong, depuis sa naissance, a connu une filmographie chaotique mais touffue, pour arriver aujourd'hui à la version de Peter Jackson qui paye ses trois heures de spectacle débridé en images de synthèse. Revenons sur son parcours : ...

1933 : déjà une suite !
1933 : déjà une suite !
1933 : Le premier King Kong a connu un succès fracassant en début d'année, notamment grâce aux effets de stop-motion animation dûs à Willis O'Brien. Réflexe d'ores et déjà hollywoodien : les producteurs tricotent une suite.

Celle-ci s'appelle Son of Kong, et elle est réalisée par Merian Cooper (seul cette fois). On y retrouve Robert Armstrong dans le rôle du cinéaste Carl Denham, mais aussi Frank Reicher et Victor Wong (respectivement le capitaine et le cuistot) ; les effets spéciaux sont à nouveau de Willis O'Brien. Et il y est question... du fils de King Kong, voilà, normal. On sait pas trop comment la mère a pu passer inaperçue, mais bon, le problème sera le même avec Godzilla et son rejeton quelques années plus tard.

Ah, les Kaiju Eiga (films de monstres japonais)...
Ah, les Kaiju Eiga
(films de monstres japonais)...
D'ailleurs, parlons-en de Godzilla : après trente ans d'oubli cinématographique, c'est le monstre japonais qui remettra King Kong sur le devant de la scène à la surprise générale. En effet, la troisième apparition de Kong au cinéma a lieu dans King Kong contre Godzilla (1962), qui est également la troisième apparition de Godzilla. L'histoire est simplette mais le film rigolo.

C'est pourquoi le Japonais Inoshiro Honda, jamais fatigué, remet le couvert cinq ans plus tard avec King Kong escapes (également connu sous les titres King Kong strikes again, King Kong's counterattack et The revenge of King Kong). Le grand singe y est confronté à son double mécanique. N'importe quoi, donc. Nous sommes dans les années 60, après tout.

King Kong 2
King Kong 2
En 1976, on revient aux sources : Dino de Laurentiis produit un remake du film original. Prenant de cours le remake prévu par la firme Universal, de Laurentiis fait la promo de son film en expliquant que King Kong sera entièrement joué par un robot géant (ce qui est faux, il s'agit souvent d'un acteur en costume). Accessoirement, Jeff Bridges et Jessica Lange jouent dedans.

Dix ans après, les effets spéciaux ressortent du placard pour une suite supra-naze intitulée indifféremment King Kong lives ou King Kong 2. La vedette est Linda Hamilton, survivante de Terminator.

Kong a également connu une carrière en dessin animé : à la fin des années 60, une série télé américano-japonaise le mettait en scène aux côtés d'un jeune cool appelé Billy Bond ; et en 1998 sortait The Mighty Kong, un dessin animé musical (!) vendu direct en vidéo.
L'influence de King Kong se fait également sentir dans le jeu vidéo Donkey Kong, le film d'animation Wallace et Gromit, le mystère du lapin-garou ou encore dans Le retour de Flesh Gordon qui osera montrer l'organe reproducteur d'un singe géant...

La version de Peter Jackson
La version de Peter Jackson
Passons rapidement sur tous les ersatz de King Kong qui ont vu le jour au fil du temps : Mighty Joe Young et son remake, Le colosse de Hong Kong, APE (un film en 3D parfois abusivement appelé King Kong revient ou King Kong se révolte), Konga, Queen Kong (si !), Mighty Gorga ou encore le presque célèbre Schlock (SCHLOOOCK) de John Landis.
Et arrivons en décembre 2005, où Peter Jackson sort enfin sa version après avoir clamé toute sa vie que le King Kong de 1933 est le film qui lui a donné envie de faire du cinéma.
On trouvait déjà dans Braindead (1993) des scènes qui évoquaient King Kong (l'expédition du début avec le rat-singe), et Le seigneur des anneaux (2001-2003 pour les amnésiques) a montré qu'il savait se sortir au mieux des projets les plus casse-gueules.

Alors que sort-il de ce remake ? Adrien Brody en action hero ? Bof. Le singe en images de synthèse ? Non. En revanche, le film expose un bestiaire assez impressionnant durant toute la partie située sur l'île, faisant frissonner d'effroi et de dégoût une salle qui ne s'attendait à voir qu'un gorille de 8 mètres. Et Jack Black en réalisateur intégriste, à l'image d'un Peter Jackson qui se démène pour accomplir ses projets, quitte à se retrouver avec un monstre qui lui échappe ; mais désormais, la bête est morte, il peut voguer vers de nouveaux horizons. Plus un film pour Peter Jackson que pour les spectateurs, donc, mais ça se regarde bien quand même...