Destination finale 4
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 26/08/2009 (Tags : destination finale film nick ray blu films
La Mort est procédurière. Si vous y échappez, nul doute qu'elle vous rattrapera. Avec Destination Finale, c'est un peu la même chose : si vous échappez à l'un d'entre eux, un autre vous rattrapera.
Quatre fois ! Ils ont réussi à nous refourguer le même film quatre fois de suite, le prodige est sensationnel ! Comme si le gore rigolo pouvait se suffire à lui-même ! Si vous n'avez pas encore saisi, Destination Finale IV expose le même pitch scénaristique que ses trois prédécesseurs : une catastrophe dantesque et meurtrière, une vision pour y échapper, puis la mort qui rétablit la balance dans l'ordre. Et toujours la même réflexion crétine des protagonistes qui croient pouvoir y échapper en « brisant la chaîne »...
" Ce film m'a donné un sacré coup de barre."En fait, partons du principe que les créateurs ont défini un tronc commun, autrement dire cette ligne de scénario maintenant anémique et qui aurait bien besoin d'un petit lifting. Pour justifier un nouveau film, il suffit maintenant de rassembler autour un casting de parfaits inconnus, parfaits surtout pour être trucidé, et d'imaginer les morts les plus invraisemblables et les plus gores qui soient. Pas besoin de personnages au sens propre, juste des têtes vaguement sympathiques et quelques belles paires de seins feront l'affaire. C'est à peine si l'on se rappelle du prénom d'untel ou de la profession de l'autre, tellement les personnages ne sont que des coquilles d'œufs que la Grande Faucheuse se fera un plaisir de dessouder, suivant sa petite liste. Le numéro 4, tout comme le numéro 2 et le numéro 3, n'apporte rien de plus au matériau original, mais le moindre petit élément nouveau, ni même le plus petit renversement de situation. Quelqu'un qui a vu un seul film de la série sera capable de prédire sans fausse note les évènements qui vont se produire, c'est pour dire à quel point le film fait dans la re- pompe éhontée. Pour occuper les yeux pendant que le vide intersidéral gagne les esprits de chacun, David R. Ellis bourre les « accidents » meurtriers d'intestins poisseux et de giclées de sang démesurées, pour la gloire de l'horreur humoristique, et n'hésite pas fouetter le département effets spéciaux pour réussir quelques plans de synthèse mi-figue mi-raisin, à l'image de ce carambolage titanesque du début qui ne montre finalement que peu de choses, et qui ne parviendra certainement pas à effacer celui du numéro 2, inoubliable.
Quant à la 3D, celle-ci se révèle assez peu utilisé au bout du compte, si ce n'est pendant les visions du héros. Négligeable.
Destination Finale IV est une photocopie de son prédécesseur, qui lui-même était une photocopie de son prédécesseur, qui lui-même etc etc. En définitive, si le concept vous plaît et que la mort vous fait finalement bien marrer, vous ne rencontrerez pas de problème avec film qui évite toute notion d'originalité. Avec une mentalité pareille, les producteurs peuvent se réjouir, et en faire dix, quinze, cinquante.