5.5/10Destination finale 2

/ Critique - écrit par Nicolas, le 15/04/2003
Notre verdict : 5.5/10 - Presque mort de rire (Fiche technique)

Tags : destination finale film kimberly films premier horreur

Je vous vois venir. Vous vous dites que la présence d'un « 2 » dans un titre va forcément amener Nicolas et son éternel rengaine d'arriéré qui redoute la suite polluée de viles intentions monétaires. Et, d'une certaine façon, vous n'avez pas tort. Bien qu'ici, être ou ne pas être une suite ne se constitue pas comme un élément important. Evidemment, la découverte de l'idée originale du film n'est plus de la partie pour les initiés à Destination finale, petit horror movie un peu djeun's mais agréable à regarder, en soi. Aussi, sa suite ne cherche pas à jeter quelques artifices aux yeux des spectateurs pour espérer masquer sa carence d'inédit, mais mise intégralement sur le terrain le plus prometteur : l'humour.

Kimberly (A.J. Cook) subit la vision d'un effroyable carambolage meurtrier, juste avant qu'elle ne s'insère sur l'autoroute. Paniquée, elle décide de bloquer l'accès avec son véhicule. Les automobilistes coincés, d'abord agacés par l'initiative de la jeune fille, sont alors stupéfaits de constater que l'accident dont elle a eu la vision se déroule devant leurs yeux. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un événement semblable au crash du vol 180 une année auparavant, et que, dans ce cas, la mort rattrapera les rescapés quoiqu'il arrive...

Pas à se leurrer, le scénario est quasiment le même que le précédent. Kimberley, jeune Américaine aux yeux sévèrement bleutés, cauchemarde d'un accident spectaculaire un peu avant qu'il ne l'emporte elle et ses amis, et se met en tête alors de défier le destin. La mort a son plan, chacun des rescapés devra y passer. La caméra se faufile donc dans les coins, saisissant les petits hasards qui pourront provoquer le décès de l'insouciante personne. C'est ainsi que l'on découvre avec amusement chaque nouvel environnement, chaque petit détail de la pièce, en imaginant lequel va bien pouvoir s'occuper définitivement du pauvre petit rescapé, en sursis depuis le moment de son sauvetage. Et l'on ne peut pas dire que l'on soit déçu. Broyé par un tronc d'arbre, découpé par des barbelés, empalé dans sa voiture, carambolage apocalyptique (cultissime)... La mort a de l'imagination et surtout de la persévérance, compte tenu du paquet de tentatives avortées. Pour la contrer, nos petits pions n'ont qu'une option : interpréter les signes du destin, notamment grâce à Clear Rivers (Ali Larter), unique survivante du premier épisode qui se réintroduit en tant qu'experte un peu folle de la malédiction qui les pourchasse. Vous me direz donc « mais c'est la même chose que le premier ?! », et je vous répondrai « Oui, mais cette fois-ci les scénaristes ont compris avec quoi ils jouaient ». Absurde, l'idée de la faucheuse qui traque inlassablement ses proies l'est. Et puisque cela paraît démentiel, autant s'y plonger carrément, non ? Alors, ce n'est certainement pas de l'effroi qui se lira sur vos yeux, mais plutôt de l'amusement, pour peu que vous soyez bien entouré, et ce malgré le caractère « gore » de certains décès.

Un scénario plutôt flou, des évènements attendus, et un certain degré d'absurdité. Autant dire que tout seul, vous risquez de ne pas voir ce film d'un bon oeil. Mais entouré d'une bande d'amis, voire d'une salle de ciné très énervée, Destination Finale 2 prend une tout autre ampleur et s'inscrit dans une logique plus humoristique que horrifiante. Suite réussie ? Assurément.