4/10Underworld 4 : arrêtez, par pitié !

/ Critique - écrit par Nicolas, le 13/05/2012
Notre verdict : 4/10 - Underwear (Fiche technique)

Tags : underworld film kate beckinsale page selene ere

Underworld est très certainement (avec Resident Evil) l’une des séries les plus crédibles sur les morts-vivants. Franchement, vous en connaissez beaucoup des films que tout le monde déclare morts et pourris jusqu’à l’os et qui pourtant reviennent à intervalles réguliers en proposant exactement la même chose ? Malgré un numéro trois qui nous laissait espérer une fin rapide de la « saga », les scénaristes ont réussi là un tour de force : avec plus rien à dire, plus rien à montrer, il est encore possible de faire un film. Chapeau.

Underworld 4 : arrêtez, par pitié !
DR.Kate Beckinsale est une jolie fille, bien fichue et très souriante. Mais elle a deux problèmes majeurs pour un film de ce type :
1 – elle n’est pas crédible en femme d‘action, sauf quand elle est doublée par une cascadeuse de dix ans de métier,
2 – son anorexie présumée lui donne quelques difficultés à remplir la combinaison de cuir que lui a donné son mari Len Wiseman il y a de ça dix piges, au moins.
Catastrophe, le personnage principal n’a donc aucun charisme ! Mais point de problème ici-bas, il suffit de coller à la nana un flingue dans chaque main, des automatiques d’une autre dimension, et de la laisser mitrailler à tout va. Limite, on ne ferait le film qu’avec ça, et pourtant Kate est accompagnée d’un certain nombre de rôles très secondaires dont une gamine parfaitement inepte. En définitive, elle devient quasiment le seul personnage à avoir survécu jusque-là aux coupes des scénaristes, et comme celui-ci n’a plus rien à nous apporter depuis… oooh… le premier épisode dira-t-on (si ce n’est une pseudo-scène de sexe dans le second), hé bien on se fait chier. Je n’ai pas d’autres mots. On la trouve même parfois antipathique, et l’on apprécie brièvement qu’elle se prenne quelques claques dans la gueule dans le dernier tiers du film.

Underworld 4 : arrêtez, par pitié !
DR.
Au moins, la « nouvelle ère » se justifie plus ou moins. Pour faire table rase sans faire de reboot, les scénaristes congèlent Kate pendant douze ans et lui offre ensuite un monde purgé de la menace des Lycans et des vampires. La dimension humaine entre donc dans la danse puisqu’elle se positionne en exterminatrice et non plus comme nourriture occasionnelle des personnages. Pour nous, ça ne change pas grand-chose, il y a toujours une intrigue autour des hybrides et Kate qui s’énerve un peu contre tout le monde, tandis que certains gros neuneus hurlent qu’il faut se rebeller et non pas se cacher. Il n’est pas difficile de voir plus loin que sa truffe et de comprendre ce qui va nous être révélé dans la dernière demi-heure, aussi suit-on tout ça d’un œil passif en espérant que le prochain sera moins débile. En admettant qu’il y ait un prochain. J’aurais tout arrêté dès le premier, mais il est de notoriété publique que je ne décide rien et que Hollywood tout entier va contre ma volonté.

Underworld 4 : arrêtez, par pitié !
DR.
En y réfléchissant, on s‘aperçoit vite que ce ne sont ni les personnages ni le scénario qui vont être au cœur de ce nouvel épisode. Le budget va intégralement être alloué à l’action et aux effets spéciaux, en sachant que ces derniers sont aussi ringards que dans les précédents épisodes. Malgré la présence de sa femme à l’écran, Len Wiseman n’a pas repris la barre mais a laissé la main à deux suédois qui font comme monsieur Wiseman leur a recommandé : de la gunfight, du ralenti, et de l’explosion. Ça occupe sur le moment, mais ça ne sortira pas du visionnage, rien ne sort spécifiquement de l’ordinaire.

Underworld n’a pas encore touché le fond, et de toute façon, ils pourront toujours creuser pour aller plus profond encore une fois celui-ci atteint. Après tout, n’est-ce pas sous terre que l’on trouve les morts-vivants ? En attendant ce jour, la série se complaît dans sa médiocrité et son absence de sujet, sans défaillir le moins du monde. En tout cas pas plus que précédemment.

Underworld 4 : arrêtez, par pitié !
DR.