Le retour de la momie
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 14/06/2001 (Suite ratée
Stephen Sommers réalise la première Momie : sympa, bon humour, bons effets spéciaux, un bon moment.
Stephen Sommers réalise la deuxième Momie : tout se gâte, le syndrome "suite-friquée" pouvant déplaire (et déplaît).
1933. Evelyn et Rick O'Connell sont mariés depuis dix ans et ont enfantés Alex, un jeune garçon intrépide n'ayant pas la langue dans sa poche. Quand le couple découvre le bracelet du Roi Scorpion, l'objet qui retient prisonnier les armées d'Anubis, les problèmes commencent, surtout qu'Imhotep ressuscité par un groupe de... euh... méchants cherchent à se l'approprier...
Il y a un scénario. Enfin une idée de scénario. Car le but recherché ici est de bluffer, d'une part par les effets spéciaux toujours plus impressionnants, et d'autre part par l'exagération totale des avènements. Ainsi, les armées d'Anubis (des streumons pas cool du tout) s'entrechoquent avec des milliers de bédouins spécialement déplacés pour l'occasion, tandis que des centaines de pygmées jouent les vélociraptors dans les hautes herbes, et que Rick nous montre qu'il est vachement balèze quand il s'agit de rattraper des projectiles en vol... Bref, ça sent le deuxième degré à plein nez. Ou la parodie. Car des impressions très bizarres parcourent le film : Imhotep parlant avec le jeune O'Connell avec des airs de Star Wars, les pygmées lorgnant du côté de Jurassic Park, le bateau-montgolfière avec ses allures de Titanic (un peu plus contestable, celle-là), et trois quatre autres détails. Alors, bien sûr, nous savons qu'il s'agit d'un Pop-corn movie, le genre de film créé pour effacer le stress et ne pas surchauffer le cerveau, aux bénéfices des yeux qui explosent. Mais tout n'est pas rose. L'esprit humoristique du premier est présent, mais en version beaucoup moins efficace, le gosse agace avec son esprit « forte-tête-qui-sait-tout », et les rebondissement scénaristiques manquent d'originalité.
Et donc, nous obtenons un film moyen qui, sans aller jusqu'au film de daube, déçoit profondément. La recette du premier est réitérée, avec moins de fraîcheur et des idées moins louables. On en attendait beaucoup plus.