5/10Piège à grande vitesse

/ Critique - écrit par knackimax, le 27/11/2010
Notre verdict : 5/10 - Parce que dans toutes ces situations il faut un médiateur (Fiche technique)

Tags : film ryback piege grande vitesse steven seagal

Très grand classique de Steven Seagal des années 90, avec tout ce qu'il faut pour faire plaisir aux hommes assoiffés de nawak que nous sommes. Du coup c'est très mauvais ou génial selon les goûts. En tout cas c'est d'époque... Typique quoi !!!

Piège à grande vitesse est le deuxième volet de l'histoire de Casey Ryback contre les méchants, le fameux cuisiner expert en contre-terrorisme introduit dans le non moins fameux Piège en haute mer. Une excuse de plus pour ce cher Steven Seagal pour nous démontrer qu'il est maître dans de nombreux domaines au pays du cassage de sales gueules, tout en étant la réincarnation présumée d'un grand lama tibétain.

Le scénario, on va en parler car c'est probablement l'élément du film qui nous apporte le plus de joie non réservée. Casey est en vacances et va rejoindre sa
nièce loin de la folie des fourneaux du restaurant où il est chef cuistot. Il va revoir cette jeune orpheline pour la première fois depuis plus de dix ans. Le temps de rattraper des années d'absence, ils prennent tous les deux un train. C'est sans compter sur une bande de mercenaires qui se décident à embarquer sur le même bateau... train, pardon, pour assouvir leur soif de pognon et de pouvoir en détournant un satellite à impulsions géothermiques (ou quelque chose comme ca), satellite non officiel du gouvernement américain bien entendu. Comme quoi le monde est bien fait puisque le problème et la solution se dirigent tous les deux vers la même destination.

L'action est punchy, oui, on peut le dire. C'est sans aucun doute 90 minutes des plus complètes qui nous attendent avec des gunfights, du combat à mains nues où Steven nous prouve une fois de plus ses excellentes compétences en Aikido contre couteau, machette (comme par hasard) et flingue. Vous aurez le droit à de la course contre la montre, à de l'explosion à gogo, de l'escalade de canyon, des vols planés en estafette de chantier dignes du générique de L'homme qui tombe à pic et j'en passe. Rassurez-vous, comme dans tout bon film d'action des années 90, les répliques chocs sont de la partie tout comme les méchants typiques qu'on aimerait voir savatés plus souvent, avec mulets,  bedaines et salles tronches. Les ingrédients sont là y compris les accélérations relativement honteuses au montage en plein milieu d'une jolie clef de bras et les incohérences physiques des explosions gigantesques à deux mètres du héros.

Rien à reprocher à ce très bon exemple de son époque, qui comprend des bad guys charismatiques qui tremblent déjà rien qu'à l'annonce tardive de Mr Ryback sur la liste des invités. Intéressant d'ailleurs de se rendre compte qu'il a été le maître de la plupart d'entre eux mais qu'il n'a apparemment pas su leur faire comprendre la sérénité de son art ou le goût de l'héroïsme. Ce n'est pas grave puisqu'il se propose de toute façon de les ramener dans le droit chemin en les jetant par dessus bord les uns après les autres jusqu'au big boss final qu'il ruine lamentablement et avec une facilité aussi déconcertante que lorsque notre ancien commando de la Navy bute trois sbires avec leurs propres armes tout en étant accroché à une falaise au dessus de 500 mètres de vide avec ses santiags de shériff... Grosso modo, la vie est trop facile pour le héros absolu, et il se permet donc de nous faire profiter d'un divertissement assez surréaliste qui, s'il n'est pas bon à proprement parler, reste charmant pour l'amateur de nanars.

Pour les fans de Katherine Heigl, la jolie blonde de Grey's Anatomy qui monte en ce moment, notez bien que c'est le moment de l'admirer encore toute jeune à
Hollywood dans le rôle principal féminin, un rôle qui vous vous en doutez reste minime étant donnée la testostérone contenue dans tout ce bordel fort masculin. Et pensez à apprécier le rôle du sidekick black, car c'est le genre de chose qui arrive trop rarement au cinéma. On vous aura prévenus, tous les ingrédients sont là et surtout Casey "Fucking" Ryback, le cuisinier qui sauve la planète dès qu'il le peut entre deux préparations à la sauge et une prière Bouddhiste. Remarquez que notre gros bras au flegme impassible est généreux, car si sa veste reste impeccable jusqu'à la fin du film on comptera une petite écorchure au visage dans la scène finale. C'est cadeau ! Par contre la balle de sniper reçue dans la main en début de film à largement eu le temps de cicatriser.

Bon ok, c'est mauvais ! Mais c'est sympa, alors on s'accordera sur la moyenne et un bon 9.5 ou 10 si vous êtes fans.