Max le géant
Cinéma / Critique - écrit par riffhifi, le 08/12/2010 (Tags : geant chien zack casino film achat ashley
Un téléfilm joyeux mais terriblement infantile, qui dégage un curieux parfum semi-rétro (années 90, disons) grâce à son héros incarné par une peluche-costume assez insensée. Pas de quoi se relever la nuit, tout de même.
Malgré les apparences, Max le géant n'est pas un inédit des années 90 que l'édition vidéo contemporaine nous fourguerait tardivement. Non, il s'agit d'un téléfilm de 2010, diffusé aux USA sous le nom de Monster Mutt (littéralement : clébard monstrueux), et dont la jaquette française a bien failli arborer les titres Chérie j'ai agrandi le chien ou Cherry j'agrandis le chien. Cette tentative de profiter d'une franchise connue pour vendre une bouse obscure (car il n'y a
Les tribulations d'un nichois en nicheévidemment pas de rapport entre le présent produit et le trilogie des Chérie, j'ai rétréci / agrandi...), typique du marché de la vidéo depuis les premières heures de la VHS, a finalement été écartée pour ne pas froisser des studios Disney à l'humour toujours limité. Le dénommé Todd Tucker, qui officiait jusqu'ici comme maquilleur (sur Pirates des Caraïbes et Benjamin Button, entre autres productions de poids), passe ici pour la première fois à la réalisation.
Zack et Ashley vivent avec leur papa pompier et leur chien Max. Ce dernier, malin et affectueux, leur permet de supporter l'absence de leur maman, morte quelques années auparavant. Mais le toutou, victime de la malveillance d'un homme d'affaires sans scrupules, va servir de cobaye à une expérience qui rend les animaux monstrueux... Heureusement que le scientifique à l'origine de la formule funeste n'est pas un mauvais bougre !
L'ambition affichée du bidule, clairement, est de divertir les bambins le dimanche après-midi. Conçu pour la télé, avec son ambiance de petite ville américaine et ses valeurs familiales trempées dans l'amidon, Max le géant a tout du produit calibré sans saveur. Pour ne rien arranger, les acteurs (enfants comme adultes) sont tous mauvais comme des cochons ; le visage le plus connu est celui de Mindy Sterling, qui joue la braillarde Frau Farbissina dans la trilogie Austin Powers. Pourtant, malgré la nullité kilimandjaresque du scénario (plusieurs personnages "principaux" ne servent à rien, l'intrigue est poussive) et l'humour bas des cheveux déployé à
Courage, bientôt les productions Disney !l'usage des marmots (avec son lot réglementaire de pipi-prout), ce petit film sans prétention parvient à garder l'attention qu'on veut bien lui accorder, grâce à quelques séquences d'émotion [mièvres mais] assez touchantes, et surtout à un choix louable de privilégier les effets spéciaux "réels" aux images de synthèse malheureusement trop répandues depuis une dizaine d'années. Traduction : lorsque le chien devient "géant" (en v.o., on nous dit juste qu'il est "monstrueux" - d'apparence seulement, car il reste l'ami des enfants en toutes circonstances), il est incarné par un acteur dans un costume ! Le résultat, budget oblige, est assez cocasse, mais ne démérite pas plus que Howard le canard ou Bigfoot et les Henderson en leur temps...
Les amateurs de la première série Mission: impossible, en admettant qu'ils se retrouvent devant ce DVD, tâcheront de reconnaître la fille de Martin Landau et Barbara Bain. Indice : elle passe son temps à répéter cette unique réplique : « Consider it done ». Deuxième indice : elle avait un rôle récurrent dans Buffy contre les vampires. Ah ben oui, on s'occupe comme on peut...