Austin Powers : l'espion qui m'a tirée
Cinéma / Critique - écrit par camite, le 09/05/2004 (Tags : powers austin espion tiree film mike myers
Attention, Austin revient et il est à nouveau (dès le début du film, en fait) célibataire. Autant vous dire que ça va draguer sec dans les années 90. Sauf que le Dr. Denfer lui vole son modjo, son fluide sexuel, dans les années 70, d'où gag-poursuite contre le temps. Vous l'aurez compris, car vous êtes des petits malins, ce n'est pas encore cette fois-ci que l'on va pouvoir s'extasier sur la complexité d'un scénario signé Mike Myers. Ce qui, me direz-vous car vous êtes vraiment trop forts, n'est pas bien grave pour un film qui parodie les autres et dont l'ambition est d'enchaîner les gags navrants jusqu'à overdose de rire. Et là, ça coince un peu.
La créativité (de mauvais goût et de faible subtilité, mais créativité quand même) du premier épisode ne se retrouve pas vraiment dans ce deuxième opus. Sourires, pouffements, mais pas crises de fou rire. Dommage, d'autant que la nouvelle Austin-girl (Heather Graham, kawaïïïïï !) fait mieux que de la décoration et le nouveau personnage de Mini-Evil est prétexte à nombre de situations comiques. Que s'est-il perdu en cours de faille spatio-temporelle ? Pas grand chose, et l'auto-casting de Mike Myers a même gagné un personnage, le très lourd (hahaha) Grasdouble.
Le change n'est pas forcément gagnant. Myers se lâche complètement (voir les interludes musicaux) et perd un peu de vue ses spectateurs. Le Dr. Denfer qui reprend One of us, c'est certes très drôle. Austin qui boit de la merde (!) à la place du café, c'est déjà plus fatigant.
Nettement moins réussi que sa première aventure, cet Espion qui m'a tirée peut toutefois faire mouche aux yeux des plus accrocs à l'humour de Myers. Revoir Austin sur un écran, c'est un peu comme revoir un vieux copain. Ça fait plaisir.