5/10Final Cut

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 22/02/2005
Notre verdict : 5/10 - Cut The Crap (Fiche technique)

Tags : cut final video montage audio logiciel effets

Dans un monde futuriste pas si lointain du nôtre, des individus sont dotés de puces qui enregistrent toute leur vie. Après la mort de ces personnes, les implants sont utilisés pour faire des montages diffusés lors des obsèques. Alan Hakman (Robin Williams) est l'un des meilleurs monteurs...

Après une scène d'ouverture sombre et parfaitement maîtrisée, le film d'Omar Naim commence dans une lenteur et une absence de moments marquants qui caractériseront au final tout le long métrage. En effet, Final Cut est en permanence entre le début d'intérêt et le vide, c'est-à-dire qu'il n'arrive jamais complètement à nous emporter dans son histoire de science-fiction.
C'est plutôt dommage car le propos était assez original et qu'il aurait pu être sujet à un film beaucoup plus complexe et intense.
La critique de l'absence de vie privée n'est qu'ébauchée, le personnage d'Alan apparaît bien vite creux, les révélations sont téléphonées et inutiles, les seconds rôles n'ont pas d'impact et manquent cruellement de personnalité, les mystères et les tensions ne se concrétisent jamais totalement...

Les souvenirs, qui sont le centre du film, sont classiques et sont trop succinctement exploités. Alors que l'on pouvait s'attendre à une impression d'infini, à des images douloureuses, sales ou encore affreuses qui auraient montré le côté malsain du travail des monteurs, on n'a le droit qu'à des images de peine et de haine qui sentent le réchauffé et le consensuel.
De plus, Final Cut se perd dans un souvenir anecdotique d'Alan qui ne change pas grand chose à l'histoire.
On notera les présences de Jim Caviezel (La Passion du Christ, Fréquence Interdite, La Ligne Rouge...), de Stephanie Romanov (la fameuse Lilah de la série télévisée Angel) et une musique de Brian Tyler qui n'est pas sans nous faire penser à du Philipp Glass.

Final Cut , même s'il confirme le talent d'acteur de Robin Williams dans des thrillers, apparaît trop inabouti et superficiel pour séduire.