7.5/10Fiat & Furious

/ Critique - écrit par juro, le 14/11/2004
Notre verdict : 7.5/10 - FiFun (Fiche technique)

FiFun

Mouais ! Production passe la troisième ! Après Saoulant Hill et Metal Gille Solid, revoici la même équipe qui accélère le rythme pour nous pondre un nouveau court métrage. Même équipe, même esprit, même budget ! Avec des bouts de ficelle, un script et plein de bonne volonté, Nicolas s'attaque à Fiat and Furious (FiFu) afin de montrer tout l'aspect parodique qu'il est possible de tirer du monde automobile sous toutes ses formes. Accrochez votre ceinture sinon vous n'en reviendrez pas.

« Pas de règles, pas de limites, pas de cinquième »

Ferrari, Porsche, pfff... que des petites caisses ! Tout autour de nous, il existe des monstres de vitesse qui ne se découvrent qu'un jour par an. Ce jour, c'est celui du Fiat and Furious, une épreuve où tous les coups sont permis, une épreuve qui éprouve les plus courageux as du volant, une épreuve urbaine au sein de laquelle seuls les meilleurs reviendront en vie. Bienvenue dans un monde où la vitesse règne en maître... au moins jusqu'à 50km/h.

Après une introduction sur un fond noir, deux jeunes gens et une Fiat se trouvent proche du littoral. Paul Runner et Monica Croma sont les heureux possesseurs d'une Punto, un droit qui leur permet de participer à la fameuse course. Pour cette nouvelle édition, les concurrents ont été triés sur le volet. Au côté du couple uni autour de leur bolide, on retrouve trois autres concurrents : Johnny Multipla le loser sympa, l'énigmatique Michael caché derrière ces immenses lunettes noires, enfin le terrible Vin Gazoil pas toujours très respectueux du règlement et Linda Fiorino sa copilote aux questions existentielles. Quatre concurrents pour décrocher un titre sur un parcours mortel. Aucune erreur n'est permise, terminer la course en vie étant déjà un exploit. Mais... Stop ! Ils sont sur le point de partir.

Bonsaï powaaaaa

FiFu révèle bien sûr son lot de surprises, de gags et de dialogues parodiques. Trouver toutes les références du premier coup tient du miracle car on fouille dans tous les recoins, à commencer par le cinéma. La référence au titre est la base du scénario mais il n'existe pas véritablement de clins d'oeil à Fast and Furious autre que celui-ci. Côté télévision, la F1 a été une source d'inspiration notable pour Nicolas qui intègre évidemment le Top Position si cher aux commentateurs automobiles. Enfin, il reste les séries TV avec notamment le grandiose K 2000.

L'intrigue est simplissime et on se plait à suivre les différents personnages dans une course de tous les instants. L'humour est présent comme d'habitude et les répliques sont toujours piquantes, bien senties. Toutes les références sont exploitées avec justesse, les effets spéciaux sont utilisés à bon escient et avec parcimonie. Des explosions, des dérapages, des voitures qui parlent... innovant non ? La parodie est donc à l'affiche jusqu'au bout puisque tous les noms issus de la marque aux cinq bandes ont réussi à être placer au moins une fois. Cachés derrière leurs lunettes, les acteurs arrivent à incarner leurs rôles plutôt bien dans l'ensemble.

En effet, les personnages sont bien sentis avec quatre portraits des stéréotypes retrouvables dans ce genre cinématographique. Si le couple de héros est commun, les autres personnages possèdent chacun leur petit plus sympathique : le méchant à l'esprit tordu, son amie cruche à souhait, le bon ami maladroit... la mention spéciale revient à un Michael Night plus vrai que nature.

Cependant, FiFu n'est pas exempt de défauts car outre le fait que l'action en soit réduite à une course, ce qui ne favorise pas les dialogues ni le jeu d'acteur, le principal point légèrement contraignant reste le manque de transitions. Entre chaque scène, on a droit à une petite coupure qui marque un temps de latence, c'est dérangeant car cela coupe le bon rythme du court métrage. On peut y ajouter de petites erreurs de réalisation, pas vraiment gênantes mais qui reste à signaler avec des reflets du cameraman dans les rétroviseurs et des ombres sur la route. Tourner en extérieur pose aussi le problème du son et le vent couvre quelquefois les répliques. Mais la bande son sublime l'ensemble avec beaucoup de diversité et de bonnes idées. On retrouve entre autres Junior Senior, The Vines, Freddie Mercury... et il faudra attendre la toute fin de la course pour voir les meilleurs moments.

Quelques membres de l'équipe Krinein sont présents avec entre autres Emeric (de dos) et Vincent L ainsi que la voix off de Nicolas. Meilleur que Saoulant Hill mais moins intense que Metal Gille Solid, FiFu reste dans l'esprit auquel Mouais ! Production nous a habitué et présente même un best of des scènes ratées en toute fin. A noter aussi la présence de personnages pas vraiment humains... mais la surprise reste à découvrir ici.