Metal Gille Solid
Cinéma / Critique - écrit par juro, le 20/05/2004 (Tags : metal solid gear snail snake jeux kojima
J'étais encore aux aguets pour vous informer camarades krinionautes, un nouvel opus signé Mouais ! Productions était en marche depuis le mois de février dernier avec pour intention de délivrer une copie tout à fait non conforme dans l'esprit parodique qui était déjà présent dans quelques unes de leurs autres productions. Je me suis alors levé et tirer les vers du nez à mes nombreux contacts pour en apprendre plus car la même équipe que celle de Saoulant Hill se préparait à délivrer des secrets de la plus haute importance concernant Solid Snake. En bon amateur de film et de jeux vidéos, j'ai dit stop (mais personne ne m'a écouté) et surtout j'ai rejoint le casting composé déjà d'une grande partie de l'équipe Krinein. Pourquoi ? Tout simplement comme dit dans le film, « les femmes, la gloire, l'argent » tout bêtement... Néanmoins, je suis dévoué corps et âme aux internautes (enfin pas trop quand même) et je garde avant tout mon esprit critique sur cette oeuvre nommée Metal Gille Solid !
Tactical, espionnage, bourrinage... tout est dit
Au beau milieu de la jungle tropicale sud américaine, un homme remonte un sentier. Jusque là, rien d'extraordinaire si ce n'est qu'il est entouré de plusieurs soldats cachés dans les arbres prêts à en découdre avec lui car cet homme se nomme Solid Snail, un nom qui aura une importance cruciale plus tard dans notre histoire... Après s'être défait des quelques esprits malintentionnés qui l'entourait à travers une scène qui mélange effets spéciaux et ralentis, Snail est contacté par ses supérieurs de Fox-hound (le Colonel, Naomi et Masters) à travers une première scène de codec dans laquelle il obtient la mission de sauver Procyon, un professeur expert en technologie extra terrestre des griffes du groupe des Patriarches. Son enlèvement représente un danger immédiat avec la probable construction du Metal Gille qui pourrait tomber entre les mains du vil Liquid, terroriste et ennemi juré de Snail !
Lancé à corps perdu dans sa mission, Snail retrouve rapidement Procyon escorté de plusieurs gardes mais sa grande expérience lui permet de se débarrasser rapidement des quelques sbires terroristes. Après quelques bribes de paroles échangées après avoir sauvé le professeur, notre héros se fait braquer un pistolet derrière la tête apprenant que Procyon est en fait passé du côté obscur, celui des Patriarches. Cependant, lorsque celui-ci se prépare à lui révéler la vérité, il est assassiné par le tir précis et impitoyable du génial assassin au fusil de sniper (moi-même). Totalement affolé par les coups de feu pleuvant comme des gouttes de pluie rapides sorties de cet engin de mort tenu par cet homme incroyable, Snail parvient par ruse et surtout par coup de chance à le toucher en plein thorax. Si après cette scène scandaleuse, vous êtes rentré dans l'esprit parodique, le reste est du même acabit...
Snail trouve à peine le temps de respirer avant que DDR Cell (alias CBL) n'essaye à son tour de lui faire la peau. Une rapide empoignade laisse alors place à ce qui restera comme la meilleure scène du court métrage avec un combat qui mérite plus qu'un coup d'oeil par son inventivité et sa générosité dans l'effort, les fans de Dance Dance Revolution apprécieront sans aucun doute et notre héros s'en sort encore avec les honneurs. Après une petite trotte qui l'amènera à se localiser pour de bon, Snail tombe nez à nez avec Metal Gille de manière imprévue et fait face à la vision de terreur qui se trouve face à lui, un gothique en puissance ! Après avoir fait étalage de ses pouvoirs, Metal Gille subit quelques défaillances et Snail en profite pour transmettre les données tant recherchées à Otaron avant que ne surgisse... Hahaha ! Pour connaître la suite et la fin, il faudra télécharger Metal Gille Solid sur http://metalgillesolid.nalrem.com afin de connaître les terribles secrets du groupe des Patriarches... si tant est qu'il y en ai un !
La caméra de CS Black, Snail & Co, les figurants... et MOI !
Par rapport à Saoulant Hill, de nombreux changements d'importance sont à noter. Tout d'abord, la réalisation de CS Black a énormément progressé avec de nombreux plans de caméras de bonne qualité décrivant bien les actions des personnages, notamment la scène d'introduction qui parvient à donner une très bonne entrée en matière pour un film d'action, le tout dans une lumière naturelle. Les scènes de dialogues parviennent à être plus que raisonnablement convenable même si le son joue quelques fois des tours avec quelques échos ou des répliques dont l'écoute est de qualité inférieure mais bien meilleure que dans le précédent court métrage. Enfin, il faut relever deux remarques d'importance, la présence d'effets spéciaux qui donnent un petit plus au film au niveau de l'intensité avec par exemple les impacts de coups de feu ou bien des explosions à profusion. Le deuxième bon point réside dans la conservation de l'esprit du jeu qui s'illustre à travers les scènes de codecs tout à fait représentatives, la présence de multiples clins d'oeil comme l'apparition du logo des armes à chaque utilisation, les bruitages tirés directement du jeu ou bien encore ces superbes ralentis. Beau à voir, MGS possède aussi une très bonne BO avec entre autres et pêle-mêle la Compagnie Créole, Initial D (excellent pour DDR), un bout de la BO de Peral Harbor et même celle propre aux opus de Kojima, le créateur de Solid Snake et consorts.
Il fallait bien trouver un point négatif et comme il est visible comme le nez au milieu de la figure, il est évident d'évoquer le jeu des acteurs mais est-ce réellement important pour une parodie ? Quoiqu'il en soit, si Snail a le physique de l'emploi et parvient à garder presque crédible le personnage même si quelques répliques sont lancées un peu sèchement et qu'il est un peu raide sur ses jambes lors du « DDR Fight » par contre Masters a du mal à faire sérieux et Procyon n'a pas beaucoup d'émotion sur le visage. Les seconds couteaux comme DDR Cell livre une performance honorable surtout au niveau de la danse, Athéna amène un peu de fraîcheur dans ce monde de brutes, Metal Gille fait une apparition courte mais intense et les personnages au codec jouent convenablement leurs rôles tandis que les figurants figurent aussi bien qu'ils peuvent... Et bien sûr au niveau du jeu, aucun comédien n'aurait été capable de réaliser la performance jouée par le sniper tellement le rôle était compliqué, c'est pourquoi je m'y suis collé avec tant d'ardeur... Qui a rigolé ?
Reste que le tout règne dans une folie douce dans laquelle se mêle les parodies de plusieurs oeuvres autres que la principale comme Saint Seiya et des clins d'oeil à des paroles de chansons comme celles de Yannick et de C. Jérôme, de jeux vidéos tel que Dance Dance Revolution et même des ondes de radio avec un petit gag à l'adresse OUI FM. Enfin, il faudra aller jusqu'au bout du générique pour approfondir le mystère des Patriarches.
Pour finir, Metal Gille Solid est supérieur à Saoulant Hill en tout point et même au niveau de la durée avec vingt cinq minutes lorgnant entre film d'action parodique et gros délire rempli d'exagérations et de bonnes idées. A voir absolument !