Festival de Cannes 2011 : le Marché du Film

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Se promener dans les stands du Marché du Film, c'est un peu arpenter les rues du cinéma mondial. On y trouve tout : tous les pays, tous les genres, tous les degrés d'avancement (certains films sont finis, d'autres relèvent encore du pur fantasme). Certains sont animés, d'autres live, certains sentent le succès, d'autres paraissent lamentables... Tous sont là pour se vendre aux distributeurs.

On commence par retrouver bon nombre de films connus : certains sont déjà sortis en France, d'autres font actuellement partie de l'une ou l'autre des sélections cannoises (un stand ibérique dresse fièrement la liste de toutes les projections "espagnoles" du festival)... Mais très vite, on nage dans le nouveau, le curieux, l'obscur. Les séries B notamment rivalisent d'affiches racoleuses, généralement calquées sur celles des blockbusters américains. On nous annonce que Dario Argento va tourner un Dracula avec "une star internationale à trouver". On nous vend du film de robot tueur, de requin à deux têtes (authentique), ou du thriller avec casting semi-prestigieux : Robert Patrick, Lance Henriksen, Barry Bostwick, Robert Englund... et surtout l'ex-Hercule Kevin Sorbo, qui semble être à l'affiche de la moitié des projets présentés.

On constate que le zombie a toujours la cote : cubain dans Juan of the Dead, il explose les limites de la bienséance avec Bong of the Dead et surtout L.A. Zombie de Bruce LaBruce, qui annonce dès l'affiche : "it came from the sea... to fuck the dead back to life". La Thaïlande fait la promotion active de son film de muay thai Yamada, promettant un combat live organisé à Cannes. Bref, ça fume dans ce versant de Cannes qui ne se soucie ni de récompenses, ni de la presse people.