Charlie's Angels : Les anges se déchaînent
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 24/07/2003 (Tags : charlie angels film anges dechainent dvd code
- Bonjour les filles.
- Bonjour Charlie !
- Je vous télécharge les données pour votre nouvelle mission. Notre client s'appelle Columbia Pictures, une société de production mondialement reconnue dans l'industrie cinématographique. En l'an 2000, elle charge le réalisateur McG de mettre en images le long métrage adapté de la fameuse série des années 70, connue en France sous le nom de Drôles de Dames. Après le franc succès de Charlie et ses Drôles de Dames, comme toute société de production qui se respecte, elle décide d'investir dans le piège récurrent des suites à pognon, et de lancer McG une seconde fois sur les rails de la superproduction finement calibrée pour l'été, j'ai introduit Charlie's Angels 2, Les Anges se déchaînent. A vous de jouer, les filles !
Il était une fois trois filles superbes et différentes, Natalie (Cameron Diaz), Alex (Lucy Liu), et Dylan (Drew Barrymore), qui en grandissant sont devenues trois femmes très différentes. Mais elles ont trois choses en commun : elles sont brillantes, elles sont belles, et elles travaillent pour Charlie ! Lors d'une mission en Mongolie, elles délivrent Ray Carter (Robert « T-1000 » Patrick), un agent du FBI porteur d'un des deux anneaux du programme H.A.L.O., les deux bijoux se complétant pour fournir la liste des témoins protégés par le gouvernement. Un secret tombé entre des mains visiblement peu scrupuleuses, qui projettent de le mettre en vente aux grandes familles de la mafia internationale. Charlie, engagé par le gouvernement, dépêche ses trois anges sur les traces des criminels...
Fondement principal sur lequel misent les scénaristes : la surenchère à tous les étages. Et il ne fallait pas en dire plus pour que le réalisateur McG, plus habitué au monde du clip vidéo qu'à celui du long métrage, mette en application toutes les bonnes petites choses qu'il a apprises au fil des ans. Résultat, un montage sec et sur-rythmé, tellement haché qu'il en devient parfois presque indigeste. Surtout que le film s'entête à exposer des bouts d'exploits physiques dignes d'émissions pour jeunes adeptes de sports extrêmes, surf et motocross en tête, assez agréables à voir hormis quelques effets spéciaux un peu trop grossiers pour être crédibles. « Les Anges se déchaînent », tout est dans le titre : si vous avez considéré le premier comme exagéré, le second pourra presque le faire paraître comme un documentaire ultra-réaliste. Je n'en dis pas plus, mais disons que la scène d'ouverture a de quoi rebuter légèrement les neurones ; surtout que le montage final de cette scène, et je parle bien présentement d'une remarque personnelle et peut-être bien injustifiée, m'a paru bien moins réussi que celui présenté dans la bande-annonce. Bref, Cameron Diaz, Lucy Liu, et Drew Barrymore reprennent du service, étoffant leurs rôles d'un petit soupçon de psychologie léger comme une plume et problématisant l'amitié qui les lie tout en servant le scénario du mieux qu'il peut. Tandis que Bill Murray passe à la trappe, remplacé au pied levé par Bernie Mac (Ocean's Eleven), échange un peu douteux quand on appréciait un tant soit peu le Bossley un peu neuneu du premier épisode. Demi Moore et Robert Patrick rejoignent également le casting, ainsi que quelques Guest Stars comme Bruce Willis ou John Cleese, pivots essentiels d'un scénario très brumeux et passablement incohérent. Mais reconnaissons qu'il est tout de même rare qu'une suite de film à succès parvienne à conserver l'intérêt de son prédécesseur, qui stagne donc à un niveau convenablement élevé.
Un deuxième opus dans la même veine que le premier, repassant violemment une couche de « Too Much » sur l'action et le scénario, au point de rendre l'histoire légèrement incompréhensible et les effets spéciaux un peu bâclés. Malgré un montage un peu trop en sur-régime et certains éléments de l'histoire incroyablement mauvais, le film parvient à conserver sa bonne humeur et à retenir l'attention du spectateur jusqu'à la fin.