2 Fast 2 Furious
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 21/06/2003 (Tags : fast furious film brian paul conner shirt
Fat & Fastidious
Encore plus rapide, et encore plus furieux. En voilà une affiche alléchante, pour tout individu ayant déjà puissamment salivé sur les carrosseries huilées du premier Fast & Furious. « On remet ça ? », nous dirait un Anelka avant une certaine compétition internationale. « Et comment ! », répondraient les producteurs conquis par le filon doré des Tuning Story. Vroum again donc, sans Vin Diesel cependant (pourtant dans le rôle qui l'avait révélé au grand public), mais avec Paul Walker (qui avouons-le n'a pas fait grand chose depuis le premier), seul tête connue rescapée des premières nitros Furious.
Expulsé de la police après avoir laissé s'échapper le chef d'un gang de voiture (Dominique), Brian (Paul Walker) s'est installé à Miami et vit comme il peut des courses nocturnes de la racaille locale. Coincé par les autorités après une éclatante victoire, il n'a plus le choix s'il ne veut pas finir en prison : aider la police à coincer le mafieux Carter Verone, en s'infiltrant parmi ses chauffeurs...
Sans toutefois repartir dans mon discours habituel sur l'utilité d'une suite et ses conséquences, soulignons avec justesse qu'un numéro deux n'existe généralement que pour servir exactement la même chose que le premier. Et si l'on peut convaincre les mêmes acteurs de reprendre leurs rôles, c'est encore mieux ! Manque de bol, seul Paul Walker répondra présent, mais admettons que ce n'était pas ses beaux yeux bleus qui avait fait le succès de Fast And Furious, mais bien les courses de caisses. Et dès l'entrée, le ton est donné : un « rodéo » urbain nerveux et ambitieusement filmé, convenable et, je suppose, jouissif pour tout amateur de grosse cylindrée qui se respecte. D'ailleurs, cet amateur ne saura rapidement plus où donner de la tête, devant ce déluge de bagnoles vrombissantes et de courses poursuites absolument inuti... furious. Pots d'échappement qui flambent, carrosseries plastiques fluos, tableau de bord high tech, plancher lumineux... On ne lésine plus sur les moyens (un petit coup d'oeil sur la page Allocine du film pour un listage des voitures), ni sur les invraisemblances, et encore moins sur les boîtes de vitesse martyrisées. Une course succède à l'autre par ce que nous appellerons pour simplifier un scénario, une histoire très proche de la première où Monsieur Brian O'Conner s'infiltre une nouvelle fois chez les méchants, flanqué d'une bruyante voiture, à la différence qu'il s'octroie un copain "juste là pour la déconne" (Tyrese Gibson, toutes vannes dehors), et d'une bimbo (Eva Mendes) intellectuellement absente et sauvagement soumise aux mâles. Trop rapidement écrit, certainement...
Un second épisode à l'intérêt au moins aussi discutable que le premier, rond comme un pneu et bruyant comme un V6. Les adeptes apprécieront peut-être, les profanes certainement moins, et je ne parle pas des récalcitrants...