Tolérance Zéro - L'heure n'est plus aux concessions
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 10/07/2004 (Tags : zero that plus vehicule tolerance entretien achat
Shérif, fais-leur peur
A croire que personne ne peut imaginer The RRRock (faites rouler ce R, nom d'un hobbit !) dans un film sans lui associer une tête d'ahuri connue qui fera rire tout le monde rien qu'à la prononciation de son nom. Après Sean William Scott dans la jungle à catch de Bienvenue dans la jungle, voici Johnny Knoxville (Jackass) dans le remake d'un film des années 70 au scénario pratiquement inexistant. D'où le choix du RRRock, pour donner un peu de piment à cette violente vengeance d'1H26.
Chris Vaughn (The RRRock) est enfin de retour au pays, après huit années passées dans les forces spéciales. Mais lui qui pensait s'installer tranquillement en travaillant à la vieille scierie se trompait lourdement : la ville de son enfance n'est plus ce qu'elle était, dépravée par la luxure, la drogue, et le jeu. Lorsque son neveu, Peter, frôle l'overdose, la coupe est pleine : il va faire respecter l'ordre, à sa manière...
Bon, on va pas s'étendre longuement, car comme je l'ai dit en intro, le scénario n'existe pratiquement pas. Chris revient son petit village de Fergusson, s'aperçoit que tout y part en vrille, devient en deux coups de batte en cèdre le shérif de la ville, et se marave les vilains. L'occasion de distribuer des bourre-pifs à qui les demande et à qui ne les demande pas, de jouer un peu avec le fusil à pompe, et de weaver un peu avec la batte en cèdre (notez, important !). Pas le moindre petit gramme de psychologie, de finesse, d'intelligence, ou de romantisme (même la romance avec Ashley Scott, échappée de SWAT, passe pour de l'anecdotique), juste de l'action tatanesque et de l'humour primaire, tous les deux dans des proportions très limitées. Les incohérences inhérentes au genre sont également de la partie, sous la forme de genou déboîté remis en place à l'ancienne, chutes pas trop étourdissantes, et esquive de déluges de balles par la voie du saint-esprit. On se croirait presque revenu dix ans en arrière, tiens !
Le film d'action ultra-méga-giga formaté, sans aucune pincée ni d'originalité ni de suspense. D'un certain point de vue, le film se laisse voir (merci à sa courte durée), et les adeptes du « presque nanar orienté action humoristique » devraient y prendre un peu de plaisir.