Bienvenue dans la jungle
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 28/03/2004 (Tags : dans film jungle bienvenue dwayne johnson signaler
Et un deuxième film d'action pour ce célèbre ahuri de Sean William « Stiffler » Scott, après « l'énigmatique » (à prendre comme vous voulez) Gardien du Parchemin Sacré qui avait l'intérêt, au moins, de démontrer que l'humour ras la cuvette des toilettes ne pouvait être qu'une passade. Néanmoins, toujours pas question de lui donner un rôle titre, pas fou non plus. Se greffe alors un immense tour de poitrine du film d'action, Mr The RRRock (faites bien roulez le R), assurance inébranlable d'un quota acceptable de bourre-pifs et autres clefs de bras comme seul un catcheur pourrait en signer. On salive en découvrant le titre proprement jubilatoire, en imaginant le ramassis de bêtises/blagues que l'on va devoir supporter d'un tandem aussi improbable, et en trépignant d'impatience de découvrir The RRRock en pleine dévastation de la population junglienne. « Dans la jungle, l'or ça se divise, les emmerdes, ça se multiplient. «
Spécialiste quand il s'agit de « récupérer » quelque chose, que ce soit argent, matos, ou individus, Beck (The RRRock) croit enfin voir le bout du tunnel. Son employeur, Charlie, lui confie une ultime mission qui soldera à jamais ses dettes et lui permettra d'ouvrir son petit restau : récupérer Travis (Sean William Scott), le fiston, chasseur de trésors dans un coin paumé du Brésil. Ce que Beck ignore encore, c'est que le ledit Travis est sur la piste d'une relique dorée immensément précieuse, convoitée par Hatcher (Christopher Walken), le parrain local...
Mince comme une feuille de chou. « Il est à la recherche d'un homme, qui est à la recherche d'un trésor. Et maintenant tout le monde est à leur recherche. » Ils blaguaient pas, on nous a refilé le synopsis en guise de teaser sans que l'on s'en rende compte. Oh, il y a bien quelques petites aventures annexes qui permettront d'atteindre une durée raisonnable, rebelles, singes, grotte branlante, mais l'on reste encore dans l'anecdotique. Mais alors, qu'est-ce qui pouvait donc me faire saliver au point de ruiner la moquette de la salle de cinéma ? The RRRock, bien sûr. En réduisant, on compte trois scènes d'action, et pas de la hollywood night, de la bonne came. Pas parfaites, mais pas mal pensées. Si ambitieuses que le catcheur a dû se retrouver un sacré paquet de fois attaché à des câbles, et se faire malmener par des « pygmées » très acrobatiques. Résultat, on se retrouve finalement à mi-chemin entre le buddy-movie humoristique et le film d'action testiculaire. On ne se plaint pas, on s'attendait à pire. Regarder The RRRock utiliser la quintessence de son art (le catch) sur une troupe entière de vilains, et pouvoir le faire le sourire aux lèvres, on n'en demande finalement pas plus. Dommage, certainement, que lesdites scènes de tatanage massif manquent un peu de punch (côté réalisation), surtout après avoir enduré l'une des grandes longueurs du film. Du côté de Stiffler, pas un petit sursaut d'intérêt à l'horizon, le guignol assurant sa prestation d'une manière on ne peut plus professionnelle et donnant parfois un peu de sa personne dans le hot hot hot. Pas à se leurrer, le bonhomme était là pour donner une réplique au RRRock, et il le fait avec les moyens qu'on lui a alloués, sans grande originalité.
Un autre de ces croisements entre humour (Sean William Scott) et action (The RRRock), sans grande originalité ni renouveau. Bienvenue dans la Jungle assure tout de même son quota de scènes d'action pétaradantes, en nombre restreint et souvent démesurément planplan, et peine à relancer le rythme après avoir essuyé une des grosses longueurs du film. On ronfle un peu, mais on ne regrette pas trop d'être venu.