4/10Scott Pilgrim

/ Critique - écrit par Guillaume, le 24/11/2010
Notre verdict : 4/10 - Pilgrim n'est pas au bout de son chemin... (Fiche technique)

Tags : scott pilgrim film blu ray edition nintendo

Transformer une BD à succès en un film de qualité, défi parfois difficile. La preuve avec cette adaptation ratée, trop facile, et finalement bien dispensable.

Ah, il paraît que Scott Pilgrim est une incroyable BD, un vent frais sur le manga à la canadienne. Peut-être, mais on ne peut pas en dire autant de son adaptation au Retour dans les années 90
Retour dans les années 90
cinéma.

Si on commence par croire que le potentiel du film est énorme, notamment grâce à un dynamisme indéniable du montage, on déchante assez vite. Le phénomène ticket de métro (ici on parle de scénario) est passé par là. Scott. Point. Petite amie. Point. Sept ex. Point. Devoir les tuer pour sortir avec pour de bon. Final.

Évidemment, c'est un peu spécieux, toute histoire peut se résumer en quelques lignes, c'est souvent le chemin qui intéresse. Ici, malheureusement, pas de surprise, on s'ennuie autant à contempler le petit rectangle blanc qu'à suivre sa trame. Il s'agit vraiment de sept combats. Mais pas sept salopards ou sept mercenaires. Pas même une orgie de violence sauce Kill Bill. Non, rien de tout cela. Juste des combats avec des adversaires un poil étonnants qui finissent en pièces de monnaie à la fin de la joute.

Pas de quoi pavoiser donc pour Scott Pilgrim. Pourtant on le trouve bien sympathique. Sous les traits de Michael Cera, il avait du potentiel. Mais le grand mou qui aime se fritter ne provoque pas de sympathie, même si on appréciera quelquefois l'humour qu'il dégage bien involontairement.


Alors bien entendu, tout n'est pas noir dans cet univers. On sent qu'Edgar Wright a fait tout son possible pour essayer de transformer un univers BD en une vision de cinéma. Il y réussit parfois, comme avec les coupes courtes qui évoquent l'esprit des cases. Mais plus souvent se rétame en beauté en proposant des onomatopées visuelles ou encore des références (bien trop) faciles au jeu vidéo.

L'adaptation n'est pas toujours une sinécure, et il faut parfois savoir admettre que l'on ne maîtrise pas le langage de tous les supports.