3.5/10Furtif

/ Critique - écrit par Nicolas, le 25/08/2005
Notre verdict : 3.5/10 - Invisible (Fiche technique)

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Invisible

Rob Cohen pouvait tourner xXx 2. Il a préféré Furtif, pour faire comme dans Fast and Furious. Mais dans les airs, cette fois. Rudement bonne idée, il était temps de dépoussiérer les Top Gun et autres... autres je sais pas quoi, mais il fallait faire du ménage, donner un coup de neuf, imposer des nouvelles références, et faire "tout péter" pour bien montrer qu'on rigole pas. En plus, « il fallait une nana, de préférence pas la plus moche, si possible s'appelant Jessica. Apparemment, Jessica » Alba « tournait autre part, et c'est donc la plastique avantageuse de Jessica » Biel « qui se retrouve à enfiler une combinaison vraisemblablement trop petite pour elle » (copier-coller des Quatre Fantastiques, pour bien montrer que j'ai trouvé à quoi je faisais référence un mois avant... never mind)...

Sur près de quatre cents pilotes hors pair, trois ont été retenus pour devenir une section d'élite équipée des plus fameux appareils furtifs américains. Lorsque EDI, un avion sans pilote, les rejoint dans leur formation, le doute s'installe dans les esprits de Ben (Josh Lucas), Kara (Jessica Biel), et Henry (Jamie Foxx). Si l'appareil se révèle être un atout efficace quand il est maîtrisé, les résultats se montrent nettement moins roses quand l'avion prend « conscience de sa propre conscience »...

Trois est un nombre premier. Parait que ça porte chance. Par contre, quatre ne l'est pas. Et donc ça ne porte pas de chance. Devant cette plaidoirie aussi argumentée que pertinente, la crème de la crème de la crème réunie dans un trio de super-pilotes super-capables en tout se voit adjoindre les services d'un avion autonome que l'on piffe déjà trop autonome. A peine déballé, le voilà équipé de missiles dernier cri et d'une intelligence à l'américaine. De quoi nourrir les pires inquiétudes du trio de choc qui anticipe les pires embrouilles. Un flair de pilote de la NAVY ne se trompe jamais : le premier coup de tonnerre qu'ils croisent dérègle tout. Et v'la-t-y pas que l'engin super dernier-cri-qui-tue veut tout faire péter dans la joie et l'illégalité. Le résultat : il fait tout péter, entraîné par la douce folie de ses compagnons qui aiment bien faire tout péter aussi. J'ignore le pourquoi du comment. Mais ça ressemble fort à du déstockage massif d'explosif, que Rob Cohen (déjà réalisateur du très cérébral Fast and Furious) aurait récupéré à rabais pour coller dans son dernier film aux tendances un peu futuristes hyper stylé voire vomitif. Je chouine parfois quand je vois Michael Bay faire n'importe quoi avec la caméra, Rob Cohen enterre tout. Comme si la caméra répondait à expression mathématique aléatoire, et déterminait ainsi son mouvement. Grâce aux effets, spéciaux, le rendu n'est pas moche. Mais la surabondance, ici, n'entraîne pas la dépendance, mais bien vite le dégoût. On en vient à espérer revoir vite fait Jessica Biel en bikini, petite scène bien trop courte au regard de son importance vis-à-vis du film, ainsi que toutes les petites scènes annexes sans grand intérêt aucun. L'occasion de découvrir la personnalité de nos têtes d'affiche de pilote. En gros, ce sont les meilleurs des meilleurs, les mecs draguent comme des taulards en chaleur, et la nana a le nom le plus incroyable des trois (Ben, Henry, Kara, cherchez l'erreur). Entre deux explosions massive, le point de non retour est atteint : tout part en cacahuètes ultra-salées. Coréens, russe, amitié, amour, trahison, se fondent dans l'intrigue comme le ferait The Rock dans un film des jumelles Olsen.

Intrigue pas intéressante, répliques à se faire dessus (de rire), explosions à gogo (et plus si affinités), et un avion qui, s'il est pris au second degré, pourrait très bien devenir la référence humoristique de l'année. Mention à Jessica Biel, qui parvient une nouvelle fois à nous montrer beaucoup de sa personne, notamment des épaules de plus en plus larges. Hé, et c'est pas un uniforme taille basse que je vois ?