Biographie de Fritz Lang
Cinéma / Biographie - écrit , le 01/06/2010Tags : lang fritz cinema film mabuse der films
Né le 5 décembre 1890 à Vienne, Friedrich Christian Anton Lang commence une carrière de peintre à 20 ans, et voyage à travers l'Europe. Après s'être essayé brièvement au métier de comédien, il se met à écrire et réaliser quelques films de commande pour le cinéma allemand, et rencontre Thea von Harbou qu'il épousera en 1922. Au cours des années 20, Lang s'imposera comme un des portes-drapeau de l'expressionnisme, avec les célèbres Dr Mabuse (1922), Die Niebelungen (1924), Metropolis (1927) et M le Maudit (1931) et Le testament du Dr Mabuse (1933). Lorsque Joseph Goebbels lui propose de devenir le cinéaste officiel du parti nazi en 1933, Fritz Lang refuse et préfère s'expatrier aux USA, divorçant au passage de Thea von Harbou qui se découvre des sympathies avec le parti au pouvoir.
Sa deuxième carrière, après un arrêt en France appelé Liliom (1934), commence
par le drame Fury avec Spencer Tracy et Sylvia Sydney. Par la suite, Lang agit quelques années comme un réalisateur hollywoodien agissant sur commande, tournant polars et westerns sans entrain (notamment Le retour de Frank James, la suite de Jesse James dans laquelle Henry Fonda reprend son rôle de frangin). A partir de 1944, le cinéaste prend sa production en main, et signe quelques oeuvres significatives comme La rue rouge, La femme au portrait et Le secret derrière la porte. Les années 50 achèvent de le consacrer comme un personnage ayant réussi à imposer sa marque à Hollywood aussi bien qu'en Allemagne ; il livre notamment le polar Règlement de comptes (The Big Heat, 1953) avec Glenn Ford, et le film d'aventures Les contrebandiers de Moonfleet (Moonfleet, 1955) avec Stewart Granger.
En 1959, il rentre en Europe, et tourne le film d'aventures en deux parties Le tigre du Bengale / Le tombeau hindou, puis le dernier opus des aventures du docteur Mabuse, un moyen élégant et logique de tirer sa révérence. On le revoit par la suite dans Le mépris de Jean-Luc Godard, où il joue son propre rôle.
L'homme au monocle, devenu quasiment aveugle à la fin de sa vie, s'éteint le 2 août 1976 à Beverly Hills, sous le soleil de Californie.