7/10Wolf Creek

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 08/08/2006
Notre verdict : 7/10 - Creek Show (Fiche technique)

Tags : creek wolf film australie mclean greg films

Tiré d'une histoire vraie, Wolf Creek est un hommage aux classiques du cinéma d'horreur des années 1970, 1980 et 1990. Séparé en deux parties de quarante cinq minutes, le film australien commence par développer une ambiance étrange. Filmé en caméra numérique à l'épaule, Wolf Creek est bourré de scènes tremblantes. Il évoque d'abord Le Projet Blair Witch, Cannibal Holocaust et Deliverance. On y retrouve un cadre horrifique spécifique, des paysans inquiétants et des montées de tensions au sein d'un groupe. Le long métrage de Greg McLean marque beaucoup de points en montrant de somptueux paysages du désert australien. Même s'il tape souvent dans les clichés «carte postale» avec des images du type «beau levé de soleil» ou «belle mer agitée», le réalisateur donne vie et vérité à son film. On comprend la fascination de ces jeunes pour la découverte de Wolf Creek, un cratère gigantesque creusé par la chute d'une météorite.

Après trois quarts d'heure de délires d'adolescents en vacances, le film entre subitement dans une horreur brute. Alors que seuls quelques petits éléments le laissaient entendre, Wolf Creek affiche dans sa seconde partie du gore et une succession de scènes choquantes. Baveux, crasseux et malsain, le film rappelle avec délice les fameux Massacre à la Tronçonneuse et La Dernière Maison sur la Gauche. Il propose en outre un moment de voyeurisme subi assez difficile. Les menaces de viols et tortures sont prenantes. Les images verdâtres rencontrent les doigts sectionnés, les coups de couteau et autres tirs de fusil. En méchant paysan, le personnage de Mick Taylor (John Jarratt) est un parfait mélange de cruauté et de sadisme. Son accent typique de la cambrousse séduit sans limite.

Malgré des images bancales et sans jamais vraiment effrayer, Wolf Creek constitue une oeuvre d'horreur esthétique et réussie. Lors de l'un de ses plans sur la nature, le réalisateur montre un insecte coincé dans une toile d'araignée. Un plan subtil pour résumer le film : trois jeunes emprisonnés dans un environnement mystérieux mêlant rêve touristique et cauchemar réel. Ceux qui pensaient voir un film de loup-garous seront déçus...