Voyage sous les mers 3D
Cinéma / Critique - écrit par Guillaume, le 16/08/2009 (Tags : sous voyage mers dvd jacques documentaire mantello
La trois dimensions appliquée à un documentaire sous-marin, voilà de quoi satisfaire les observateurs les plus exigeants. Niveau connaissance, on repassera.
Les documentaires animaliers divisent le monde en deux catégories. Ceux qui adorent les commentaires descriptifs qui leur expliquent la vie de la faune et la flore, et ceux qui n'apprécient pas de s'ennuyer malgré la présence de jolies images.
3D entertainment / Gavin McKinneyDepuis La Marche de l'Empereur ou encore les Ailes Pourpres, la donne a changé : les images sont de plus en plus belles tandis que l'aspect descriptif est régulièrement passé à la trappe pour profiter plutôt d'une mise en récit destinée à rendre l'ensemble plus captivant.
Ici, dans Voyage sous les mers 3D, la chose est encore d'actualité. Les images cherchent à être toujours plus incroyables, notamment avec l'utilisation d'un procédé de projection en trois dimensions, tandis que le fil rouge de l'histoire est romancé : on suit le trajet d'une tortue cherchant son île natale pour y pondre. Tout au long de son épopée, elle croise différents animaux marins, tous plus majestueux les uns que les autres, avec un rendu saisissant apporté par la mise en volume.
3D Entertainment / Sarah SimaDerrière ce film se cache une réelle intention, celle de sensibiliser les jeunes générations à la beauté des fonds marins, afin de les inciter à faire le nécessaire pour les protéger. C'est pourquoi on ne découvre, tout au long du film, que des espèces menacées d'extinction, une façon implicite de faire comprendre que l'urgence, c'est maintenant !
C'est Marion Cotillard qui prête sa voix à la tortue, tentant tant bien que mal de donner une épaisseur à cette personnalité à carapace. Malheureusement, cette créature a tout d'une carpe : on n'apprendra presque rien sur les monstres qui se dévoilent à l'écran. A chaque fois une ou deux anecdotes suffisent tout juste à mettre en apétit. On reste à tel point sur notre faim que l'on subodore que le documentaire est creux. C'est fort dommage lorsque l'on imagine tout le travail dissimulé derrière ces images fantastiques.
Le mot est lâché. C'est en effet fantastique de pouvoir admirer ces peuples marins qui évoluent dans les profondeurs. Qu'ils soient cruels ou sympathiques, tous sont fascinants. Les voir en trois dimensions apportent une immersion (sic) incroyable, très agréable, si ce n'était la difficulté régulière de faire la mise au point sur les scènes qui se déroulent vite. Qui ose parler de mal de mer ?
3D Entertainment / Franco BanfiAlors qu'on se pâme devant les images, on est déçu par le vide du savoir échangé. Finalement, on se met à regretter la longueur du film, et on s'ennuie fermement, tout en étant obligé de reconnaître la qualité exceptionnelle de la captation.
Le public risque encore d'être divisé. Mais on progresse avec une dimension supplémentaire.