2/10Les visiteurs en Amérique

/ Critique - écrit par Nicolas, le 14/06/2002
Notre verdict : 2/10 - "Et on lui pèlera le..." (Fiche technique)

"Et on lui pèlera le..."

Quand on a un filon, on l'exploite jusqu'au bout. Après le succès incontestable des Visiteurs, pourtant une comédie très moyenne, et sa suite pourrable-pognon Les couloirs du temps, on passe donc à l'idée de génie, le remake américain. Ou comment reprendre les mêmes ficelles pour gagner encore plus de pépettes.

Au 12ème siècle, victime de sorcellerie, Thibault (Jean Reno) assassine sa promise Rosaline (Christina Applegate). A l'aide des pouvoirs d'un enchanteur, il se fait envoyer dans le passé en compagnie de son écuyer André du Paté (Christian Clavier) pour tenter de réparer sa faute. Mais un composant manquant leur fera faire fausse route, et c'est dans le troisième millénaire, en l'an 2000, qu'ils atterriront finalement...

Refonte des noms (adieu le bon Jacquouille), des visages (adieu dents putréfiées et visages difformes), et des acteurs. Et sur ce point, on le sent passer. Christina Applegate dans le rôle de Valérie Lemercier et Tara Reid dans celui de Marie-Anne Chazel. Cela revient à remplacer Harrison Ford dans Indiana Jones par Christophe Lambert. Là où les comédiens apportaient quelque chose de spécial à leurs personnages (rien ne remplace l'humour particulier de Lemercier), les remplaçants américains auraient pu être n'importe qui tellement leur rôle est absent de fibre comique. Encore, si les protagonistes principaux pouvaient combler ce manque, on dirait Mouais. Mais il s'agit d'un remake, alors on refourgue à peu près les mêmes gags que dans les deux épisodes français, sans véritablement savoir s'ils sont véritablement drôles tels qu'ils sont (Le retour du O-K qui ne fait même plus sourire tellement l'autre nous a gavé avec).

Et bien nous avons donc affaire à une belle daube destinée à faire découvrir les "superbes" comédies françaises à un public américain, et pourquoi pas à refourguer les vieux chaudrons à la nouvelle génération. A éviter, si ce n'est pas déjà fait.