7/10Source Code : Hit the code, Jake !

/ Critique - écrit par Nicolas, le 21/04/2011
Notre verdict : 7/10 - Ressourcez-vous (Fiche technique)

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Après le thriller, le film d'action pété de thunes, et le drame gay, Jake Gyllenhaal s'attaque à la science-fiction avec une bonne dose de réussite.

Jake Gyllenhaal retrouve une nouvelle fois l’uniforme militaire pour les besoins d’un film bien loin des considérations géopolitiques actuelles. Un pur divertissement, oui, mais loin d’être bête.

Source Code : Hit the code, Jake !
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Duncan Jones, le fils de David Bowie, nous emmène donc dans une dérivation techno-thriller du concept d’Un jour sans fin, où le personnage principal revit à plusieurs reprises les mêmes instants de sa vie. Ici, ce cher capitaine Colter Stevens (Jake Gyllenhaal) répète les mêmes huit minutes à chaque coup pour remplir sa mission : découvrir ce qui a fait exploser un train de passagers aux alentours de Chicago et localiser l’éventuel terroriste. Chaque « session » démarre donc de la même façon, par quelques échanges de dialogues et des évènements parfaitement anodins, mais se finira à chaque fois de manière totalement différente, avec plus ou moins d’informations supplémentaires. La durée du voyage, de huit minutes donc, ainsi que la réalisation assez punchy ont pour résultat de ne pas créer de réel effet de répétition : Colter agit à l’instinct, doit être le plus pragmatique possible, tout en s’efforçant de comprendre comment il en est arrivé là.
Car la petite astuce de Source Code est là, Colter ne sait absolument pas comment il est entré dans sa capsule et doit recoller les quelques fragments de sa mémoire. Source Code : Hit the code, Jake !
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Cette ligne de scénario, distillée dans chaque itération, permet justement de démanteler le rythme très rectiligne des périodes qui se répètent pour offrir un second enjeu. Ce qui explique probablement pourquoi l’intrigue liée à la bombe ne semble, au final, pas si complexe que ça. A l’inverse, le prétexte scientifique évoqué et les quelques explications dispensées échappent totalement à notre contrôle et ne nous évitent pas de regarder tout ça d’un œil très sceptique. Science-fiction ou fantastique ? A vous de faire la part des choses, mais il y a néanmoins un aspect que l’on ne pourra pas retirer au film : le romantisme. Pas le plus fin, certes, mais Source Code s’offre une certaine dimension amoureuse, parfois poétique, qui va lui permettre de fabriquer petit à petit un dénouement que l’on aurait aimé moins… moins comme ça.
Même si Michelle Monaghan occupe un rôle important dans l’histoire, on pourra facilement la mettre de côté devant les prestations de Jake Gyllenhaal et Vera Farmiga, tous deux plus à l’aise avec les nuances malgré les carences de leurs personnages.

Avec ce deuxième long-métrage, Duncan Jones signe un techno-thriller efficace qui vaut principalement pour les quelques marques d’intelligence de son scénario et l’interprétation conjointe de Jake Gyllenhaal et Vera Farmiga. Quelques défauts de propos et certains passages à vide (notamment une ellipse bien moche) l’empêchent de voir plus loin.

Source Code : Hit the code, Jake !
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