Le pacte des loups
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 02/03/2001 (A vos risques et périls
AVERTISSEMENT : Cette critique contient de nombreux détails sur le scénario du film.
Personnellement je ne connais de Christophe Gans qu'un seul film : Crying Freeman. Assez sympa, bien conforme au manga original et bien servi par Julie Condra et Mark Dacascos. Alors revoir ce cher Christophe reprendre Dacascos pour un film dans le Gévaudan avec Samuel Le Bihan (qui a quand même joué dans Restons groupés, c'est important de le préciser) et Monica Bellucci ne pouvait que me laisser perplexe.
Dans le Gévaudan donc, des jeune femmes se font trucider par une bête, un loup d'après la populace, et le roi y envoie Grégoire de Fronsac (Samuel le Bihan), accompagné de son indien expert en arts martiaux Mani (Mark Dacascos), afin d'enquêter sur cette bébête que personne n'arrive à attraper. Les premières dizaines de minutes sont correctes au niveau du scénario : Grégoire fait mine d'être super-intelligent, Mani montre ses tours indiens à tout le monde, et ces deux compères vont tous les soirs pendant deux mois et demi voir des prostituées, tout ça pendant que la bête va et vient de manière irrégulière.
Mais le film part en vrille total au moment où Grégoire est face à face à la bête pour la première fois. Lui et Mani lui tendent un piège avec des prisons en bambou (ils n'avaient pas remarqué la veille que la bête arrivait à défoncer des poteaux de bois très épais), Mani lui court après et se fait tataner sa tête, ce qui met TRES en colère Grégoire, qui décide donc d'arrêter de passer pour un imbécile et de montrer ses vrais pouvoirs de chevalier de la mort. Quelques dizaines de morts plus tard (c'est pas une lopette ce Grégoire), on arrive à la fin du film, où Grégoire nous montre enfin son véritable pouvoir avec ses deux épées, contre un ennemi (dont je tairais le nom par pure déontologie) qui se bat avec une épée en bois pouvant se transformer en chaîne quand besoin est (tel Ivvi pour les connaisseurs de SoulCalibur), et tout ça après que Grégoire se soit reposé une nuit enterré vivant.
L'effort est louable, certes (...), mais Le pacte des loups souffre trop des débordements du scénario écrit pour que le film bouge un peu plus. Et mettre Monica Bellucci à poil n'y change rien (même si cela donne lieu à un fondu enchaîné absolument mythique sur les magnifiques paysages)...