Le journal de Bridget Jones
Cinéma / Critique - écrit par Filipe, le 07/11/2001 (
Bridget Jones, la trentaine, vit désespérément seule. Ses résolutions pour la nouvelle année : arrêter de fumer, de boire, perdre quelques kilos superflus, et surtout trouver l'homme de sa vie : elle relaterait toutes ces expériences dans un journal intime.
Sa mère la verrait bien avec Marc, un séduisant et talentueux avocat, un peu timide, pas très souriant, mais de bonne famille. Mais Bridget ne rêve que de Daniel, son patron, plus extraverti et bon vivant... et plus sexy !
Le journal de Bridget Jones est une somptueuse adaptation du best-seller de la britannique Helen Fielding. Sharon Maguire dresse le portrait terriblement attachant d'une célibataire à la fois vulnérable, sensible et endurcie ; une célibataire en quête du grand amour, prête à tout pour que sa vie soit comme un rêve.
Et face à elle se dresse un séducteur né, roublard et manipulateur : son patron. Et puis dans son ombre, il y a cet avocat, ce "croque-mort" comme dirait Nicolas, au visage inexpressif, trop renfermé pour s'affirmer et qui finit sans le vouloir par se donner une image méprisante et insupportable.
Le séducteur, c'est Hugh Grant qui l'incarne ; quant à l'avocat, c'est Colin Firth. Mais c'est surtout la Texanne Renée Zellweger qui a été choisie pour interpréter le rôle de Bridget. Et celle qui fit doublement craquer Jim Carrey dans Fous d'Irène est simplement prodigieuse. Avec quelques kilos en plus et un maquillage qui l'enlaidit, elle devient la figure de ce film : elle nous fait rire, elle nous émeut et nous charme et ses aventures sont captivantes. Déguisée en Bugs Bunny de charme pour un bal qu'elle pensait à tort déguisé, volant la vedette à Céline Dion en interprétant à tue-tête "All By Myself" ou bien courant à travers les rues enneigées de la paisible Angleterre simplement vêtue d'un string, Bridget Jones est, vous l'aurez compris, une fille à part. Et Renée Zellweger, une actrice talentueuse et plutôt jolie - et plus jolie encore, en temps normal.
Bridget Jones, qui entre parenthèses, ressemble beaucoup à notre Amélie Poulain, vous séduira sans conteste.