Get Carter

Jack Carter (Sylvester Stallone) n'est pas le genre de mec à qui il faut chercher des crosses. Son boulot est de tabasser les gens qui doivent du pognon à son patron. Il se la joue gros dur mais on sent que son boulot ne l'intéresse pas beaucoup. Quand son frère meurt, il revient à Seattle d'où il est parti cinq ans plus tôt pour les funérailles. Il retrouve la femme de son frère, sa nièce (Rachel Leigh Cook) et quelques vieilles connaissances. Mais il comprend vite que son frère n'est pas mort de façon accidentelle et qu'il a trainé dans de sales combines. Alors maintenant, il va faire le ménage et découvrir le fin mot de l'histoire...

Vous avez l'impression que ce genre de scénario a été déjà été usé jusqu'à la moelle ?
Et bien j'ai le regret de vous apprendre que ce n'est pas Get Carter qui innovera. On a l'impression d'assister à une suite de clichés et de scènes déjà vues bon nombre de fois. Il y a tout : la grosse brute au coeur d'or qui essaye de se repentir en vengeant sa famille, le playboy super riche qui s'est retrouvé dans ses combines, la junkie qui sait tout mais qui préfère se taire, le mec louche qui fournit les filles (Mickey Rourke)... tous ces personnages ayant bien sûr l'épaisseur d'une feuille OCB.

Alors que reste-t-il dans ce film ? La forme semble avoir été privilégiée car le montage et la réalisation sont pleins de bonnes idées, mention spéciale à la poursuite en voiture qui satisfera les fans du genre. L'ambiance assez sombre du film n'est pas transcendante mais elle est renforcée par une excellente bande originale et parvient presque à nous faire oublier à quel point les dialogues sont creux.

Get Carter n'est vraiment pas un chef d'oeuvre mais plaira sans doute à ceux qui aiment voir Stallone distribuer des pains sans état d'âme. A noter que ce film a fortement inspiré le jeu The Getaway qui s'en tire bien mieux.