Dead or alive - DOA
Cinéma / Critique - écrit par Kei, le 06/09/2007 (Tags : film dead alive doa video kasumi office
Une série B parfaitement assumée et qui fait bon usage de ses moyens. A regarder de manière décomplexée.
Dead Or Alive, c'est tout simplement l'une des meilleures séries de jeux vidéos de baston sur console et borne d'arcade. C'est aussi le jeu qui implémente le mieux la dynamique des paires de seins à peines tenus dans des dessous très simples. Lors de la sortie d'un nouveau volet de la série, ce ne sont pas les nouveaux personnages qui nous intéressent, mais bien ces délicieuses (pas vraiment) petites choses qui ballottent gracieusement. Tout le monde en est conscient, même l'éditeur qui a sorti un Dead Or Alive Extreme Beach Volley, jeu à la croisée du micro management d'équipe de volley et de dating sim qui a pour principal intérêt de mettre en scène les héroïnes du jeu de baston, celles-ci ayant délaissé les tenues multi-couches que l'on se fait un plaisir d'arracher pour des bikinis bien plus... Révélateurs.
Dead Or Alive, le film, c'est tout comme Dead Or Alive, les jeux. Des filles superbes, des nichons, du soleil, des gnons et des petites tenues. Le meilleur des scénarios du monde. Et puisqu'il faut bien un prétexte, ce sera le plus bidon qui soit : un concours qui permettra de déterminer qui est le meilleur combattant au monde.
C'est donc à un magnifique défilé de gambettes que l'on assiste pendant les deux premiers tiers du film. Jolies filles et bikinis VS gros pleins de muscles pas très fins. Du bonheur en barre. De la série B assumée jusqu'au bout. Le film est rempli de catchphrases assez magiques ("let's hope you're better at volley ball than at seduction", "this action is hot", "I'm working - You're working IT") bien souvent prononcées par des acteurs pas très inspirés question jeu (d'acteur, pas de jambes). Heureusement que dans l'ensemble peu de paroles sont échangées et que la réalisation très dynamique, soutenue par une musique rythmée, ne laisse (heureusement) pas beaucoup de place à un peu d'esprit. L'ensemble en met plein les yeux surtout grâce à un usage intensif d'effets spéciaux. Et il faut bien ça pour transformer les acteurs en bêtes de combats capables d'exploits démentiels.
Bien évidemment, pour que l'ensemble dégage un certain charme il a fallu trouver des acteurs correspondants aux personnages. Et de ce côté, c'est un sans faute. On retrouve même dans le rôle du méchant de service Eric Roberts, qui jouera l'année plus tard (n'oublions pas que le film est sorti en 2006 sur les écrans américains) le méchant en troisième (derrière Sylar et Linderman) dans la série Heroes. Toujours en parlant de série, on retrouve ici la très charmante Jaime Pressly qui officie dans My Name Is Earl, dans le rôle de Joy Turner.
En l'état, le film mérite un 7.5 ou un 8. Il se regarde de manière totalement décomplexée, avec un grand sourire accroché au visage du début à la fin. C'est un vrai faux nanar qui a fait très bon usage de son budget. Le spectateur est venu en connaissance de cause voir du grand spectacle pas très fin. On lui en donne.
Le souci, c'est que sur la fin l'ensemble devient mou. Les producteurs / réalisateurs / scénaristes ont tenté d'introduire un semblant de vrai scénario. Une sombre histoire de grand méchant qui veut se faire des sous sur le dos des combattants. Du lourd. Non seulement l'idée est d'une pauvreté affligeante, mais elle n'est en plus qu'un autre prétexte à d'autres scènes de bagarres. Petite différence cette fois : l'usage intensif du ralenti lors de ces passages, sans doute censé conférer à l'ensemble une certaine solennité. On se croirait presque dans Mission impossible 2. On en arrive presque à regretter que l'affaire ne se soit pas arrêtée un peu plus tôt, mais la scène finale rattrape l'ensemble en conjuguant l'invraisemblance la plus totale à une scène de bagarre du type grand méchant VS 4 déesses. Du bonheur.