6.5/10La Colère des titans : le choc n'a pas suffi

/ Critique - écrit par Nicolas, le 05/04/2012
Notre verdict : 6.5/10 - Persée fait une percée (Fiche technique)

Tags : titans film choc persee films cinema mythologie

La Colère des titans : le choc n'a pas suffi
DR.J'y suis allé les mains dans les poches, pensant me taper encore une belle daube pleine de dollars où Worthington allait tabasser de la créature numérique avec sa petite grimace habituelle. En d'autres termes, je n'y croyais pas, d'ailleurs personne ne semble y croire. Faut dire, le premier avait pas mal refroidi : scénario assez inepte, traitement un peu trop moderne pour le sujet, et de l'effet 3D reconstruit après postproduction pour bien nous foutre en pétard. En tant que divertissement, ça passait, j'dis pas. Mais de là à faire une suite...

La Colère des titans : le choc n'a pas suffi
DR.
Hé bien pourtant, ils nous ont trouvé un synopsis. C'est pas du Skakespeare ou du Stephenie Meyer, mais ça ressemble en tout cas à un scénario. Du type de ceux où l'on peut greffer de l'effet spécial, de l'héroïsme, et même de l'explosion ! Et comme je suis pas chien, je vous le résume.
Alors c'est Hadès, toujours présent lorsqu'il y a une grosse connerie à faire, qui décide de trahir (une nouvelle fois) Zeus pour l'emprisonner dans le tartare (rien à voir avec de la cuisine, nous parlons de la prison des Titans) et le vider son énergie. Son dessein : libérer Cronos, le papa des papas, et l'envoyer botter le cul à tout le monde, histoire de faire enfin respecter la condition divine. Pendant ce temps, Persée pêche avec son fils. Jusqu'à ce qu'une créature des profondeurs de la Terre vienne raser la moitié de son village et l'oblige donc à reprendre le combat.

La Colère des titans : le choc n'a pas suffi
DR.
Comme tout scénario de suite orientée pognon, le héros va se constituer une petite équipe typique, généralement composée d'une femelle affriolante et d'un gus à blagues. Ce trio, affublé d'un petit groupe de figurants uniquement là pour se faire trucider dès que l'occasion se présente, va donc suivre plus ou moins la même logique que le premier épisode et voyager pour tataner du monstre mythique. Nous obtenons donc EXACTEMENT le même type de plaisir que l'on a pu ressentir devant le Choc des Titans : du gros bourrin qui tabasse du polygone texturé. Et dans la même logique, nous attendons impatiemment la dernière scène du film pour voir le dernier monstre se faire occire. Car je le sais, vous le savez, tout le monde le sait, tel le Kraken, Cronos SERA libéré et aura la lourde envie d'écraser de l'humain. Mes neurones ont protesté au début, je les ai matés comme il se doit. Et puis, il y a Persée, qui a enfin l'allure d'un bon grec avec sa tignasse des mauvais jours. Ça a l'air de rien, mais il gagne en charisme, grâce notamment à l'illustre non-présence de son partenaire Toby Kebell - croisement entre un artiste du Jamel Comedy Club et un rasta - et à la parfaite intégration physique de Rosamund Pike dans le rôle d'Andromède (j'entends par là qu'elle affiche bien, sinon elle raconte globalement rien d'intéressant).

Un point à ne pas négliger, pour UNE fois, au point que je préfère en parler dans un petit paragraphe isolé : la 3D. Autant je voulais me crever les yeux avec ma montre lors du premier épisode (mais j'avais les lunettes sur le nez et mes neurones faisaient grève), autant je reste assez admiratif du travail effectué sur le second. On est encore loin de l'utilisation parfaite, mais il y a une volonté d'application, des petites choses qui sortent de l'écran, des mises en profondeur, de la recherche sur le procédé. C'est ce qui fera la différence sur la note.

Il n'y aucune raison pour que ce second épisode soit boudé à partir du moment où l'on est allé voir le premier, c'est exactement la même chose avec une 3D mieux utilisée et quelques cheveux en plus. En dehors de tout ça, La Colère des Titans n'est que le film d'action à effets spéciaux du moment, pauvre en scénario et en ressort scénaristique. Mais je vous donne un conseil : laissez vos neurones à l'entrée du cinéma avec un paquet de pop-corn, tout le monde s'en portera mieux.

La Colère des titans : le choc n'a pas suffi
DR.