Cody Banks, agent secret
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 31/07/2003 (Tags : cody banks agent secret film muniz frankie
Prenons un spy kid, nature, sans artifice démesuré, en un mot classique. Rajoutons-lui quelques années, et nous obtenons un spy teen. Pan, concept accrocheur, idée de génie, plus qu'à convaincre une tête connue (Franke Muniz, de la série Malcom) et c'est emballé : Cody Banks Agent Secret, ou le passage à l'écran du rêve collectif de la classe d'âge pré-ado : mener une double vie en tant qu'agent secret.
Depuis ses 13 ans, Cody (Frankie Muniz) passe ses vacances d'été dans une pseudo colonie de vacances, couverture d'une base militaire d'entraînement pour la CIA, dont le but est de former de jeunes agents secrets. Dans sa seizième année, il se voit enfin confier une mission d'intérêt national : se lier avec l'étudiante Natalie Connors (Hilary Duff), une jolie blonde d'un établissement privé, et ainsi retrouver la trace du papa scientifique disparu alors qu'il mettait au point une technologie de nanobots révolutionnaires...
Même si la comparaison avec Spy Kids s'invite d'elle-même, Cody Banks demeure assez éloigné de l'univers très expansif des héros de Robert Rodriguez. Le jeunot, sous secret d'Etat, s'efforce non sans mal de préserver sa double identité aux yeux de tous, famille comprise. Rodé aux techniques d'arts martiaux les plus efficaces et au matériel le plus pointu, le « hic » de la formation de Cody apparaît dès sa première mission : incapable d'entamer une discussion avec une personne du sexe opposé. Et quand la sécurité nationale réclame une « drague » efficace, le malaise s'installe illico. C'est donc flanqué d'un canon d'agent secret (Angie Harmon, les vêtements moulés à même le corps) que Cody va devoir surmonter son trouble et ainsi sauver les Etats-Unis. Postulat comique plutôt simpliste, sans parler du scénario assez transparent, mais le syndrome nanar n'est pas au rendez-vous : on s'attendait au pire, tout ce que l'on récolte c'est un petit film pour jeunes oreilles tout ce qu'il y a de plus classique, comme chacun a pu en voir des dizaines les jours fériés sur les grandes chaînes. Divertissement parfois même amusant aux yeux des grandes personnes, malgré le vide galactique de l'intrigue et des péripéties. Mention au personnage de François Molay (Arno Voslo, La Momie), vilain à la coupe et au survêtement méchamment ridicules.
Un film pour adolescents, relativement commun, multipliant les références à James Bond jusque dans les décors un peu trop carton-pâte. La simplicité de l'ensemble aura de quoi dérouter l'adulte lambda recherchant un divertissement correctement conçu, mais plaira certainement à la classe adolescente.