Cendrillon et le Prince (pas trop) Charmant
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 17/11/2007 (
Au sommet d’une tour, se trouve ce que l’on appelle le Service de Sécurité des Contes de Fées. C’est là que toutes les histoires sont surveillées par l’Enchanteur. Son "job" : s’assurer que tous les contes respectent le scénario et ce, jusqu’au Happy End. Ceci explique l’existence de la balance du bien et du mal… Et tant que tout reste bien équilibré, les histoires ne changent jamais et les "end" des Happy End restent happy, happy, happy… Mais profitant de l’absence de l’Enchanteur chargé de maintenir cet équilibre, Frieda, l’ignoble belle-mère de Cendrillon prend le pouvoir. Son but : effacer à tout jamais la célèbre conclusion « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants »…
Nike VerreShrek ayant lancé le processus, il n’est pas étonnant de voir débarquer toutes sortes d’ersatz irrévérencieux parodiant les contes de fées archi-connus de notre enfance. Ainsi se présenta il y a de ça quelques temps une histoire parallèle du Petit Chaperon Rouge, pas franchement mémorable mais pas exemptés de qualité non plus. Le risque, puisqu’il existe, est donc de voir débarquer un certain lot de produits moyens voire médiocres dans la même veine, issus de studios mineurs pas forcément animés de mauvaise volonté. Ce qui est malheureusement le cas de ce Prince (pas trop) Charmant. Le contexte de base n’est pourtant pas repoussant : les contes de fées sont gérés par un mage et ses deux assistants, qui garantissent le bon dénouement et la bonne tenue de ces histoires, tandis qu’un personnage annexe à l’histoire de Cendrillon tombe amoureux de la belle domestique. L’affreuse belle-mère prend le contrôle des contes de fées, met le souk, et voilà l’histoire qui part en sucette. Le produit, incontestablement calibré pour les enfants, donne dans l’humour 1er degré et en oublie les parents, mis à l’écart sans ménagement. Quant aux personnages, la totalité verse dans le cliché et le récurrent de base, s’amusant à détourner un peu les personnages originaux sans véritablement faire du neuf. Peu de matière à rire donc, il ne reste donc plus aux grandes personnes qu’à regarder et admirer le travail des animateurs. L’animation demeure dans l’ensemble très correcte, même si on a vu beaucoup mieux dans des oeuvres beaucoup moins récentes, le style épuré conférant des allures de dessin animé.
Un produit destiné avant tout aux enfants, assez jeunes de préférence, œuvrant dans la même catégorie que Shrek. L’ogre n’a pas à être inquiet, ce Prince (pas trop) Charmant est loin derrière, que ce soit en termes d’humour ou d’animation…