Bad Boys - Miami Dévissé !
Cinéma / Critique - écrit par Canette Ultra, le 29/06/2011 (Tags : bad boys miami mike for marcus etats
100% Action, 100% bourrin, 200% Michael Bay. La première grosse production du réalisateur laisse nos neurones aux vestiaires et nous propose un film grand spectacle qui laissera de marbre les réfractaires à ce type de film. Ainsi, ce qui s'avère un film culte pour les amateurs éclairés est avant tout un film "de mecs " pour tous les autres.
Bad boy bad boy what R you gonna do… Chanson célèbre notamment pour être le générique de la docu-réalité Cops. Mais c’est également le point de départ d’un film 100% action, 100% testostérone made in Michael Bay. En 1995, le réalisateur décide de faire ses premiers pas dans la cour des grands. Et quels débuts ! Un film à gros budget qui pétarade de partout et sponsorisé par un spécialiste du grand spectacle : Jerry Bruckenheimer. Premier film mais surtout premiers éléments d’une marque de fabrique pour Michael Bay : l’action et les blockbusters. Avec l’arrivée du nouveau Transformers, il est donc bon de se replonger dans l’action du Miami des années 90, et comme dirait le héros du film : « tout le monde voudrait ressembler à Mike Lowrey ».
Tu vois la petite étoile là-bas ? Mike, parlons-en ! Jeune inspecteur de police dragueur et impétueux, il est LE beau gosse du film. Interprété par un Will Smith qui était cantonné au Prince de Bel Air, le jeune rappeur se donne à 200% pour son rôle. Mike est le coéquipier de Marcus Burnett (Martin Lawrence) et les deux hommes vont se retrouver impliqués dans la protection de témoin (Téa Léoni). Cette mission sera l’occasion de courses-poursuites effrénées face aux sbires de l’infâme Fouchet (Tcheky Karyo, l’éternel méchant sadique) et de séquences comiques face à Joe Pantoliano en capitaine de police nerveux et gueulard. Vous l’aurez compris, la complexité scénaristique est le cadet de nos soucis. Ici, c’est l’alternance de blagues, fusillades qui est au centre des intérêts. Will Smith court torse nu dans les rues, Martin Lawrence se fait passer pour Will Smith face à une jeune femme tandis que sa femme l’appelle au téléphone, Karyo torture un dealer et Pantoliano hurle en disant que ses agents chient dans la soupe. Mine de rien, cette recette fonctionne puisque l’on se laisse emporter par l’action débridée et les blagues viriles. Pas question de songer à une quelconque crédibilité ou à une absurde réflexion. Alors certes c’est n’importe quoi et c’est bourrin, mais ça défoule et c’est assumé.
Tcheky le méchant ! Etonnant non ? D’ailleurs, Michael Bay laisse souvent carte libre à ses acteurs pour les séquences de dialogues. Cette technique est particulièrement vraie pour les échanges entre Smith et Lawrence qui n’ont pas la langue dans leur poche. Pour les scènes d’action, la « patte » Bay est identifiable : une caméra qui semble secouée dans tous les sens comme si le réalisateur courait avec pour suivre ses acteurs –ou comme s’il s’en servait de pinata- et il faut avouer que cette façon de faire rend les séquences plus vivantes mais également plus… compliquées à suivre pour les estomacs fragiles. Cependant, le réalisateur fera mouche puisque ces scènes accompagnées de musiques héroïques et exagérées vont trouver un écho auprès des amateurs d’action.
Bad Boys est donc un film bourrin et jouant à 100% la carte de l’action. Ça ne vole pas très haut mais c’est tellement viril qu’il est facile de se laisser entraîner dans leur virée sauvage. La suite sera toute aussi débridée avec des échanges entre les deux héros toujours plus cultes et culotés.
Chaîne en or, gros flingues ! La police de Miami est là !