American Party - Van Wilder relations publiques
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 28/07/2003 (Tags : van wilder publiques party american relations film
American Vomi
C'te bonne vieille Amérique est de retour, après la tarte, la beauté, les girls, et les graffitis, c'est au tour de la bringue de se voir flanquer d'un joli « American » dans son titre. God Bless America, Goooood Bleeeeesssss Ameeeericaaaaa... Bien sûr, cette référence indiscutable à American Pie n'est présente que dans le titre français, histoire de doter cette nouvelle « comédie à humour hénaurme » d'une accroche suffisante pour piéger le spectateur affable et lambda souhaitant plus que tout se dérider les zygomatiques devant une bonne soupe de potacheries. National Lampoon's Van Wilder, car tel est son titre VO, remplit cette mission haut les aisselles, et réussit même le tour de force d'« approfondir » le genre avec un quota de scènes incroyablement insoutenables.
Van Wilder (Ryan Reynolds) mène depuis sept ans une petite vie bien tranquille au sein de l'université de Coolidge, remplissant ses journées de fêtes et autres sauteries sans penser au futur. Et pas un seul diplôme en vue. Devant ce constat affligeant, son père décide de lui couper les vivres et de ne pas renouveler son inscription au sein de Coolidge. Van doit alors déployer tous les moyens possibles pour amasser l'argent demandé par l'université et perpétuer ses affaires sur le campus...
Le « King of Coolidge », tel est le surnom que lui donnera Gwen Pearson, j'ai nommé Tara Reid, après avoir découvert et commencé à apprécier la bête. Van, c'est un peu l'homme à tout faire du campus, celui qui organise, que tout le monde aimerait avoir dans son cercle d'amis, détenteur d'un bagout et d'un sens de la relation à toute épreuve lui permettant d'obtenir ce qu'il veut. Mais point de petite comédie romantique, American Party se veut Teen Movie Hard, digne héritier d'un American Pie et qui compte bien dépasser le maître. Rappelons-nous, sur quoi se fonde le succès dudit film ? Son aspect pas vraiment politiquement correct, son déluge de références sexuelles, et le mauvais goût de son humour ? Qu'à cela ne tienne, Van Wilder ira plus loin, bien plus loin s'il le faut. A lourdingue, lourdingue et demi. Un chien trimballant d'énormes « bijoux », le vilain du film pris dans une digestion apocalyptique, et certainement la scène la plus GERBOS (© Djeun's Language) qu'il m'ait été donné de voir au cinéma, une petite dégustation d'éclairs (la pâtisserie) qui restera longtemps dans mes cauchemars. Au milieu de ce monstrueux déferlement malodorant naît une histoire d'amour, celle de Van et de Gwen, qui comprendront qu'ils sont faits l'un pour l'autre une fois la morale énoncée et absorbée. Gwen, blondasse comme on les aime qui ne trouve rien d'autre que de s'apercevoir avec dix trains de retard que son (futur ex) petit copain est un abruti comme rarement on n'en fait, à croire que l'amour pourtant aveugle lui a rendu ses yeux, ses oreilles, et son cerveau.
L'un des pires Teen Movie au monde, au delà d'un Sex Academy ou d'un gentillet American Pie, un monstrueux mélange de sexe, de poitrines opulentes, et de tout ce que le mauvais goût pouvait receler. Mais à quand les sacs à vomi dans les cinés ?