5/10La Voix des morts : la lumière

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 22/05/2007
Notre verdict : 5/10 - Light of the dead (Fiche technique)

Avec plus de 45 millions de dollars de recettes, La Voix des morts s'est imposé comme un des succès de l'année 2005 en Amérique du Nord. Deux ans après, il n'est pas étonnant de voir fleurir sur nos écrans une espèce de suite à ce premier essai. La Voix des morts : la lumière (White Noise 2 : The Light en VO) constitue un gros foutoir mystico-fantastico-horrifique. Un de ces films qui part dans tous les sens mais qui, au final, s'en sort pas trop mal.

Le film de Patrick Lussier (Dracula 2000) joue en effet sur plusieurs tableaux. Il pioche du côté des « Electronic Voice Phenomenon » pour nous livrer des apparitions sonores flippantes et largement récurrentes. Il aurait d'ailleurs pu s'en passer totalement pour voler de ses propres ailes ; il apparaît vraiment que cet aspect n'a été gardé que pour essayer de tisser un très maigre lien avec le premier film. Le long métrage creuse aussi du côté de la fatalité morbide (on peut penser à Destination Finale), des prémonitions que l'on peut changer (on peut y voir du Dead Zone, et bien d'autres choses) et de la religion (on peut se souvenir, entre autres encore, de La Malédiction). Le résultat est donc étrange. Pas vraiment raté. Pas vraiment correct non plus. Esthétiquement, plusieurs choix artistiques (le tunnel de la mort, la lumière blanche...) penchent clairement vers le ringard (dès la sortie du film, c'est dommage) et le « trop explicite » (les morts fantômes qui ressemblent à des zombies, hum...). Scénaristiquement, c'est léger mais la réalisation est suffisamment efficace pour nous le faire oublier. De même, Nathan Fillion (Firefly, Horribilis), qui interprète le héros maudit, habite entièrement l'écran. Même si l'acteur joue toujours plus ou moins toujours le même rôle dans tous les films ou séries dans lesquels il se trouve, il dégage un charisme indéniable. On peut ainsi s'identifier à cet individu en quête de réponses et aux proies à des phénomènes paranormaux particulièrement perturbants. Et donc s'étonner de parfois frissonner voir sursauter, ce qui est déjà beaucoup.