Top Dog
Cinéma / Critique - écrit par Nicolas, le 02/07/2008 (Tags : dog vocabulaire favoris anglais selectionnes for dogs
Deux flics... L'un est teigneux, et l'autre... intelligent.
Comme beaucoup avant lui, Chuck Norris passe par la case « film avec chien ». Nous ne pouvons qu'applaudir et être enthousiaste, pour une fois que Chuck se dote d'un partenaire au jeu aussi expressif que lui.
Chuck y est égal à lui-même, c'est-à-dire flic. Jack qu'il s'appelle, comme beaucoup de flics qui s'appellent Jack. Et à l'instar de ce prénom très commun dans la police, Jack est une encyclopédie de clichés à lui tout seul. D'ailleurs il vit seul, il travaille seul, son appartement est un bordel sans nom, il se fait relever de ses fonctions régulièrement, a des méthodes très expéditives, et surtout, il maîtrise le karaté à la perfection. Le visage de marbre de Chuck lui ira à ravir, comme les autres fois.
Le chien, Reno, est la petite subtilité du scénario. Il est témoin oculaire d'un meurtre, car - tenez-vous à ce que vous pouvez, la déflagration va faire mal - il a SIMULÉ LA MORT PAR BALLE ! Quel chien génial ! Et pour ne rien gâcher, le clébard trouve la drogue et démonte les suspects. Une véritable aubaine pour la police, qui n'a pas hésité une seule seconde à lui octroyer un grade et tout un tas de médailles. Et effectivement, dans un monde où les flics en préretraite pensent échapper à des terroristes armés en leur avouant d'entrée qu'ils sont flics, promouvoir un chien se justifie amplement.
Un chien poilu se cache parmi ce duo de flics.Comme dans tout les films de Chuck, les méchants sont des monstres tout droit sortis du répertoire des plus gros vilains qu'on pourrait imaginer. Là, c'est des racistes doublés de terroristes, qui espèrent unifier les mouvements nazis et assimilés pour... bin, pour être encore plus racistes, et pour terroriser encore plus, je suppose. Rien n'est laissé au hasard, ils se surentraînent en reconstituant les lieux d'opérations avec des mannequins en bois et des voitures en carton. Et quand une cible est ratée, un méchant encore plus méchant vient leur hurler « Ce tir c'est de la MERDE ! » avant d'exploser la cible à bout portant. On frissonne, puis on se rappelle que Chuck n'avait encore jamais déboulonné des racistes. Et vu qu'il maîtrise le karaté, et qu'il a déjà sauvé les arbres et annihilé la drogue, un petit groupe de racistes professionnels (ils reviennent sur le lieu de leur méfait juste après l'explosion en bavardant sur leur travail) ne devrait pas poser de problème.
Associer Chuck à un chien est une bonne idée. Une excellente idée, même. Le seul problème, énorme problème, est qu'Aaron Norris ne l'a pas joué sérieuse. Oui, il en a fait une comédie, avec des blagues de chien insupportables. Du coup, l'aspect nanar est décrédibilisé et l'on se retrouve dans un sale petit film sans grand intérêt, plutôt mal foutu et sans grande originalité. Chuck peut distribuer de la tatane, certes, mais l'on reste bien loin de ses « succès » passés. Pareillement, si la bande-annonce donne de la bonne réplique à t-shirter, le résultat se révèle assez faible et pas très mémorable. Globalement, ils disent un peu tous n'importe quoi, mais rien qui ne demeure plus loin que le générique.
Bref, c'est naze. Mais c'est Chuck.