8.5/10Star Wars Episode II - L'attaque des clones - DVD

/ Critique de dvd / blu-ray - écrit par Nicolas, le 09/12/2002
Notre verdict : 8.5/10 - Plus que deux ans et 6 mois avant le III (Sic) (Fiche technique)

Tags : dvd wars star episode clones eur attaque

Critique du DVD

Si le public et la critique s'accordent plus ou moins à désigner l'attaque Des Clones comme une belle renaissance après le relatif ratage de l'épisode 1, bon nombre de personnes le pointent encore du doigt en l'accusant de ne toujours pas s'insérer dans l'esprit Star Wars. Mais quel est la nature de cet esprit que tout le monde recherche si assidûment ? Personne n'aurait tort de penser qu'il s'agit en définitive de l'ambiance de la première trilogie tournée, ce monde grisâtre et austère rempli de combats spatiaux. En ce sens, oui, L'attaque des Clones est loin de cet univers.

Pourtant, ce qui caractérise Star Wars avant tout, c'est l'exubérance des décors et la profusion d'effets spéciaux. Les vaisseaux spatiaux ne font pas une ou deux centaines de mètres de long, ils font souvent près de 2 Km (13 Km pour l'Executor, le grand destroyer Stellaire de Vador) ! Et je ne parle pas des bases mobiles flirtant elles avec le diamètre d'une petite lune ! L'essence de Star Wars, c'est tout un univers à la fois vaste et high-tech, mais aussi teinté de valeurs plus chevaleresques, capable de nous montrer les décors les plus noirs tout autant que les paysages de rêves.

L'Attaque Des Clones fait partie d'une trilogie qui n'a pas encore connu une période aussi sombre que celle de l'Empire. Alors comment ces films pourraient se rapprocher de ceux des années 80 ? Si le contexte était semblable aussi bien avant qu'avec l'Empire, ou si le fait d'avoir deux cents Jedis revenait au même qu'en posséder 1 ou 2 sous la main, Palpatine pouvait rester chez lui, la dictature se faisait d'elle-même. Soyons sérieux, l'Attaque des Clones a bien des défauts, certes, mais il fait honneur à la saga et au cinéma, même si l'art visuel prend un pas beaucoup plus évident que le fond.

Pour ce DVD, Lucas ne prend pas de risques : la même chose que le premier. En d'autres termes, la même quantité d'infos pour la même qualité d'habillage. Personne ne sera surpris de retrouver le fameux trio de menus joués aléatoirement par le lecteur (Coruscant, Naboo, et Géonosis). Le film, entièrement tourné sur support numérique, passe donc directement sur le disque, pour le plus grand plaisir de nos yeux. Les habitués n'y verront pas beaucoup de différences, mais ils se raviront de l'absence totale de défauts de l'image. Que ce soit sur Naboo à contempler les magnifiques cascades lointaines, sur Tatouine à se faire mal aux yeux devant les splendides couchers du soleil, ou même sur Géonosis, à plisser les paupières pour distinguer le Jedi avec les dredlocks en train de découper quelques droïdes à l'arrière plan, vous verrez tout ! Net, sans bavure, le film, pourtant optimisé pour les salles de cinéma, garde son impact même en réduit. Ce qui inclut évidemment le son, pressé en 5.1 EX (je rassure les profanes, je sais toujours pas ce qu'apporte le EX), qui est un véritable régal pour les oreilles (La Marche Impériale enchaînée avec Accross The Stars en 5.1, un rêve).
Le tout peut être vu avec les commentaires audio de Lucas, Rick McCallum, et quelques artistes des effets spéciaux, relativement peu intéressants.
Pour les bonus, c'est une nouvelle fois le panard. D'abord deux documentaires : le premier, « Des marionnettes aux pixels », survole les différentes étapes qu'il a fallu aux concepteurs pour réaliser toutes les figures numériques de l'Episode II, principalement Yoda. Gros reproche : la quantité d'informations est telle que le non-bilingue (tel que moi) a parfois du mal à suivre les sous-titres en même temps que les images. Quoiqu'il en soit, la petite heure qu'il occupe passe comme un charme, en tout cas bien mieux que la demi-heure du deuxième documentaire « La pré-visualisation de l'Episode II », voué aux animations servant de références aux rendus numériques.

Les scènes coupées, finalisées comme l'ont été celles de l'Episode I, au contraire de ces dernières, très portées sur les coupures à caractère actif (Aaaaaahhh... Le deuxième tour de la course de Podracer), celles de l'Attaque Des Clones jouent dans la cour scénaristique. Principalement, elles sont très utiles pour découvrir en profondeur le personnage de Padmé Amidala et sa famille (annoncé et désespérément absent du montage final). Complémentaire, mais pas essentiel.
Les 12 mini-documentaires, diffusés au compte-goutte sur Internet lors de la promotion, recèlent en leur sein une mine d'informations sur les costumes de Padmé, les décors en carton-pâte, le style Jedi, et paquet d'autres petites choses ultra-intéressantes illustrées par des scènes hors-tournage (majoritairement vautrées dans l'écran bleu). A voir, à voir !

Cinq minutes d'un petit documentaire humoristique sur la vie privée de R2, de son premier succès dans La Guerre Des Etoiles, à sa traversée du désert, pour aboutir sur son retour dans La Menace Fantôme, le tout entrecoupé d'interventions de Francis Ford Coppola (qui le pressentait pour joueur dans Le Parrain), de Steven Spielberg, et bien sûr de Lucas. On apprend parallèlement que le droïde a longtemps sombré dans l'alcoolisme, et qu'il serait au départ une star de music-hall. Un petit délire assez bienvenu, malheureusement incomplet (cinq minutes seulement de bande-annonce).

Enfin, 3 documentaires vidéo promotionnels paraphrasant le reste du DVD, les bandes-annonces, les affiches, le clip d'Accros The Stars, les photos de tournage, et quelques bonus cachés. Parmi ces derniers, on retiendra surtout le bêtisier vraiment trop court, qui démontre qu'un Jedi a beau être un modèle de force et de sagesse, il est tout de même soumis aux lois de la gravité.
Si vous avez apprécié l'attaque Des Clones au cinéma, le DVD vous confortera comme jamais dans votre jugement. Le coffret présenté se constitue comme l'archétype du collector, parfait techniquement, bourré de bonus intéressant à souhait, et évitant le piège de la promotion commerciale à tout prix. Le demi-point d'écart avec celui de La Menace Fantôme représente l'absence d'un véritable making-of de l'ampleur du « commencement » de l'Episode I. Un petit reproche personnel, mais c'est bien le seul.