4/10Pulse

/ Critique - écrit par Vincent.L, le 16/10/2006
Notre verdict : 4/10 - Faibles pulsations (Fiche technique)

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Faibles pulsations

Au vu de la bande annonce, Pulse, remake du film d'horreur japonais Kaïro (2001), s'annonçait déjà comme une oeuvre ratée. Les premières images censées donner
envie au spectateur étaient bien trop explicites. On s'apercevait aussi que le réalisateur Jim Sonzero n'allait en aucun cas réussir à retraduire l'ambiance déprimante, voir suicidaire, du long métrage initial.

Sans surprises, dans son intégralité, Pulse confirme tous ces mauvais points. Une nouvelle fois, les studios américains s'emparent d'un film d'horreur asiatique culte et le dépouillent de toute son essence. Au revoir donc les lenteurs anémiantes, les questionnements malades, les silences étouffants et les terribles frissons dans le dos. Tous les éléments qui font de Kaïro un chef-d'oeuvre ultime de l'horreur sont remplacés par un scénario largement trop démonstratif. Alors que Kiyoshi Kurosawa se plaisait à ne pas tout expliquer et laisser de nombreux mystères, Jim Sonzero simplifie tout. La vision apocalyptique originale, qui procurait une effroyable sensation de solitude, n'est ici qu'effleurée. Il faut dire que la courte durée du remake (1h25) y est aussi pour beaucoup.


Niveau esthétique, Pulse s'en sort dignement par l'utilisation de couleurs poisseuses. Mais il fait pâle figure face aux jeux d'ombres, de lumières et aux mises en scènes flippantes sur les écrans d'ordinateurs des jeunes, si caractéristiques de la première version. De nombreuses scènes mémorables de Kaïro sont ici absentes et les entités fantastiques ont des aspects ridicules. Leurs apparitions ne font pas peur car sont trop illustratives. Les acteurs américains sont quant à eux stéréotypés. Seule Kristen Bell (
Veronica Mars), comme à son habitude, se fait remarquer par son charme et son charisme.

La réflexion sur la technologie qui se retourne contre ses créateurs est bien trop explicite, jusqu'à atteindre le ridicule. Une fois encore, on ne peut qu'inciter le spectateur à aller savourer le film original, qui n'est jamais culte sans raisons.