Poltergay
Cinéma / Critique - écrit par Aurélie, le 27/10/2006 (Tags : poltergay film cinema eric lavaine comedie emma
Gay, ris donc !
Marc et Emma ont trouvé la maison de leurs rêves. Dommage pour eux, il s'agit en fait d'une ancienne boîte de nuit gay, qui a brûlé à cause d'un court circuit lors d'une soirée mousse, près de 30 ans auparavant. 5 corps n'ont pas été retrouvés après ce tragique évènement : ils errent désormais dans la maison. Pourtant seul Marc les voit. Pour s'expliquer ce phénomène, il hésite alors entre le début de la folie et une homosexualité refoulée.
Il est toujours impressionnant de voir qu'avec un scénario très simpliste, on peut faire un film complètement débile. Tout d'abord, de simpliste, le scénario passe à naïf, avec des personnages très stéréotypés et des ressorts plus qu'apparents. Du début à la fin, nous ne sommes jamais surpris, si ce n'est par l'incroyable manque de qualité de Poltergay. Un tel jeu de mot, d'ailleurs, aurait dû nous mettre sur la voie.
La réalisation et le montage sont tout aussi affligeants : comme si le rythme était trop soutenu, des fondus au noir viennent l'alourdir, ajoutant quelques secondes entre chaque scène.
La B.O., composée en grande partie de funk, ne vient pas non plus relever le niveau : les morceaux, de vieux tubes sans intérêt, sont répétés jusqu'à saturation totale.
Aussi affligeant qu'il soit, ce film parvient malgré tout à faire rire. Justement parce qu'il est particulièrement mauvais. L'humour n'assure pas son rôle : les blagues sont vaseuses, dignes d'une cour de récré de collège (et encore). Mais un tel amas de n'importe quoi (réalisation foireuse, histoire débile...) prête forcément à rire.
Si vous pouvez échapper à Poltergay, n'hésitez pas : vous n'aurez aucun mal à trouver un meilleur film. Si quelqu'un vous traîne le voir, ne vous laissez pas abattre par le manque de qualité affligeant des premières minutes. Certes, ça ne s'arrange pas, mais si vous vous laissez aller, vous finirez par en rire.