5.5/10Monstres contre Aliens

/ Critique - écrit par Guillaume, le 19/03/2009
Notre verdict : 5.5/10 - En 3D, sinon rien (Fiche technique)

Tags : film monstres aliens contre dvd animation films

Monstres contre Aliens, le nouveau Dreamworks, souffre d'un scénario trop premier degré et trop simpliste qui se voit vite oublié par l'attrait technologique des lunettes 3D.

Tout commence lorsque Susan Murphy (moins comique qu'Eddie), se prend sur le coin de la tronche une météorite. Le jour de son mariage, la voilà transformée en géante, et malgré sa grande taille, embarquée par l'armée dans un complexe secret...

Totoro vs Grand méchant Robot ?
Totoro vs Grand méchant Robot ?
Susan, rebaptisée Génormica pour l'occasion, en compagnie des autres pensionnaires du centre iront à la chasse aux robots aliens, puis carrément à celle de l'alien, afin de recouvrer la liberté qu'on leur a prise. Etre un monstre c'est être exclu. Sauver le monde, c'est retrouver l'humanité de l'humanité.

Cette nature humaine, les membres de la compagnie ne l'ont pas tous connus. En effet, si le Docteur Cafard est un ancien savant fou, le maillon manquant est un mélange de singe et de poisson, insectosaure une larve géante, tandis que Bob est un blob. Oui, ce truc gélatineux que les Ludwig aiment voir attaquer la plage...

Dans l'univers en trois dimensions, Dreamworks se pose avec grâce. Cela fait déjà quelques films que l'on n'en est plus à attendre les prouesses techniques, tellement tout semble maintenant acquis. Mets nous au jus !
Mets nous au jus !
Au contraire, on apprécie réellement d'oublier ses considérations au profit du design et des choix esthétiques. Entre textures réalistes des bâtiments, facettes enfantines, cartoon, des Monstres, et fluidité des animations, on trouve notre compte à s'immerger dans des scènes hallucinantes telles une course-poursuite où les voitures jouent les patins à roulettes ou encore un combat des titans sur un pont menaçant de s'effondrer. Mais passées ces montées d'adrénalines, on reste coi.
En effet, mieux vaut garder sa bouche bien soudée pour éviter de lâcher quelques odieuses paroles. Si l'ensemble du film s'inspire des films de série B des années 50, on est bien en peine d'y trouver un grand intérêt. Burton avait déjà tenté le coup avec son
Mars Attacks, plutôt très réussi, mais cela fait déjà plus de dix ans !

Si les plus jeunes se régaleront, les plus vieux risquent de s'ennuyer un brin, car les doubles lectures dont d'autres savent nous régaler, comme Pixar, ne sont pas ici à l'ordre du jour.

Le président, impayable.
Le président, impayable.
C'est alors que l'on reprend une part de technologie, complètement inattendue, en pleine trombine. Le procédé InTru 3D, que certains annoncent déjà comme la révolution de 2009, en met plein les mirettes. Sans mal de tête ni perte de qualité, mais en portant des lunettes fort peu seyantes bien que confortables, on voit enfin cette fameuse troisième dimension dont on nous parle tant. La profondeur. Pas celle du scénario, ça vous l'aurez compris, mais celle de l'image. Celle qui fait rire tous les spectateurs lorsqu'une balle sort de l'écran, ou renforce les perspectives lorsque le paysage est magnifique.
Rien que pour cela, si on n'a encore jamais pu assister à ce petit miracle, on peut aller voir Monstres contre Aliens. Choisissez bien votre salle, toutes ne proposent pas cette technologie !