7/10Megamind

/ Critique - écrit par Guillaume, le 01/12/2010
Notre verdict : 7/10 - Agités du bocal (Fiche technique)

Tags : megamind metro film man dvd heros roxanne

Et si pour une fois, dans un film de super-héros,  le mal gagnait face au bien ? Le monde deviendrait-il fun et dangereux, ou plutôt ennuyeux et fade ?

Megamind et Metroman, deux rescapés d'une autre humanité, façon Superman né sur  Krypton, s'affrontent pour le contrôle de Metro City, ville aux hauts gratte-ciel. La lutte entre le bien et le mal se perpétue, jusqu'à ce jour funeste où Megamind tue Metroman. La peur s'installe sur la cité tandis que Megamind, avatar du mal, s'ennuyant des luttes constantes, décide de se recréer un rival. Mais il ne sait pas encore que son désir d'être le meilleur cache en fait le désir d'être aimé et d'aimer en retour.

Dreamworks, toujours très attendu, relève, encore une fois, le défi sans défaillir. Dans ce film d'animation en trois dimensions, le thème du super-héros est exploité avec une sensibilité et un angle surprenants. Le mal terrassant le bien dès les premières minutes du film, voilà de quoi laisser pantois. Évidemment, l'infâme se révèlera avoir un grand coeur, mais, plus étonnamment, le bien en prendra pour son grade. On est peut-être dans la psychologie de comptoir, mais le fait est que les contours sont flous et que le propos n'est pas si manichéen que cela pour un divertissement s'adressant avant tout aux enfants.

Megamind, vilain à la grosse tête, n'a pour seul ami qu'un poisson dans un bocal et quelques robots créé par ses soins. Son esprit intellectuellement supérieur et son manque d'affection, font de lui le nerd ultime, celui qui se prend à croire qu'être méchant c'est aussi cool que de porter des habits sombres avec des pointes qui piquent. Entre armes technologiques mortelles et gadgets incroyables, le regard ne sait pas où se poser dans son atelier de savant fou. Entre imagination débordante et utilisation attrayante de la 3D, les yeux pétillent de découvrir des choses étonnantes.
Ce sera d'ailleurs le cas tout au long du film, louées soient la modélisation attrayante et l'animation sans faute.

Blue Men Group drague journaliste brune ?
Blue Men Group drague journaliste brune ?
 

Dreamworks parvient à installer un bel univers, tout en parvenant à s'écarter du schéma habituel lié aux super-héros. On n'en attendait certes pas moins du studio ayant délivré Shrek, mais on reste encore sur notre faim quand on pense à d'autres prestigieux studios d'animation. La plastique est irréprochable, le propos plutôt malin, mais on ressent un manque d'ambition dans l'identification. L'immersion ne parvient pas à être totale malgré une technique irréprochable. On sent bien que l'œuvre est réussie, mais il manque ce petit grain addictif qui la rattache à notre présent.