6/10Le masque de l'araignée

/ Critique - écrit par Filipe, le 09/07/2003
Notre verdict : 6/10 - Le masque d'une intrigue policière. (Fiche technique)

Dans un pensionnat quelconque, Megan Rose, une brillante élève, fille d'une actrice mondialement célèbre et d'un père sénateur non moins célèbre, est enlevée en plein jour. Tous les indices mènent à Gary Soneji, son professeur qui enseigne depuis deux ans dans l'établissement. Jezzie Flannigan, l'agent des services secrets assignée à la protection de Megan, n'a pourtant rien vu venir. Elle est durement réprimandée par ses supérieurs.

Curieusement, le ravisseur exige lui-même qu'Alex Cross, profiler de la police washingtonienne, soit chargé de l'enquête. Jezzie va faire équipe avec lui pour tenter d'élucider cette affaire d'enlèvement au plus vite.

Voilà pour l'intrigue. Vous conviendrez qu'il n'y a là-dedans rien de très original. Le film en lui-même ne laisse aucune place à un quelconque renouvellement du genre, et ce, malgré de multiples rebondissements plus ou moins prévisibles et un dénouement relativement surprenant. Le tout manque cruellement de saveur. Impossible de se débarrasser de cette impression assez pénible de déjà vu.

Morgan Freeman est une fois de plus fidèle à lui-même en héros des contes modernes pour petits et grands. Il sauve l'intérêt du film par une interprétation de détective un peu blasé qu'il maîtrise aujourd'hui parfaitement. Il donne tout de même envie de se laisser emporter par la vague, malgré la quantité de stéréotypes et de facilités que l'on pourra reprocher à l'équipe du film toute entière.

Sous ses faux-airs de téléfilm hollywoodien, Le Masque de l'Araignée est une toute petite initiative. Le film se laisse regarder, comme beaucoup d'autres. Seulement, il lui faut un certain temps à se mettre correctement en place et se termine particulièrement vite. Une fois de plus, il est question d'un film qui s'est inspiré très librement d'un roman policier et qui a donc choisi de faire la part belle à l'action pure et aux coups de théâtre, au détriment des affrontements plus subtils et des analyses moins superficielles. Le Masque de l'Araignée n'est qu'un divertissement. C'est très regrettable.