2.5/10The Hard Corps

/ Critique - écrit par Nicolas, le 15/01/2007
Notre verdict : 2.5/10 - Corps bide (Fiche technique)

Sheldon Lettich aime Jean-Claude Van Vamme : sept films trônent sur sa filmographie, dont quatre avec l'inénarrable interprète de Guile dans Street Fighter 2. Full Contact, Double Impact, The Order, ... Il convenait apparemment de donner une suite à cette collaboration parfois douteuse, et c'est pourquoi Sheldon décide de donner vie au scénario de The Hard Corps, un nouveau direct-to-dvd que l'on aurait pu nous épargner...

Philippe Sauvage (Jean-Claude Van Damme), soldat de l'armée américaine, vit reclus depuis de douloureuses expériences en Afghanistan et en Irak. Tiré de sa torpeur par un gradé à la retraite, il devient garde du corps personnel pour Wayne Barclay (Raazaq Adoti), un champion de boxe bourré de frics en froid avec un gang de rappeurs susceptibles, bornés, et rancuniers...

Le problème, dans tout ça, est qu'il faut bien vivre. Surtout lorsque l'on est une star plus ou moins déchue du grand écran qui n'aspire qu'à revenir et faire oublier les erreurs du passé. Aussi bonne cette intention soit-elle, les choix qui en incombent résultent fréquemment d'espoirs et d'efforts qui s'avèreront vains, comme l'ont été L'Empreinte de la Mort ou Ultime Menace. Certes, les bides successifs de ces deux petites productions ne peuvent être attribués à Jean-Claude Van Damme, qui a su dénicher d'on ne sait où une nouvelle expression faciale qu'il utilise maintenant à foison (flic ou soldat tourmenté, au choix). C'est plutôt ce qui entoure l'acteur qui pose des difficultés, tellement le manque d'idées, la fadeur de la réalisation, la maigreur de la problématique, et les clichés récurrents prennent le pas sur tout le reste. Parfois même, le manque de crédibilité tourne l'affaire au ridicule, à l'image de l'émeute provoquée par une pauvre arrestation sans artifice, ou cette boîte de nuit pourtant très calme qui parvient à coller des frissons post-guerriers au soldat aguerri campé par Van Damme. Et pour ne rien adoucir, comme c'est le cas dans nombreux de ses films, celui-ci hérite d'un nom francisé à coucher dehors : Philippe Sauvage. A ce stade là, on ne s'étonne plus de rien, et l'on suit calmement cette douloureuse suite d'évènements reniflés à des miles à la ronde, occultant du même coup l'énigmatique signification du titre qui nous ramène à quelques pèlerins d'un club d'arts martiaux qui n'ouvriront pour la plupart pas la bouche, à part pour dire des bêtises.

Un direct-to-dvd extrêmement compréhensible, qui n'apporte pas grand-chose à la filmographie de Van Damme et ne devrait pas influencer les intentions de producteurs. Jean-Claude Van Damme livre une performance très retenue, ni exceptionnelle ni déplorable, pourtant toujours aussi mal servi.