2.5/10Devil, un film sans démon au corps

/ Critique - écrit par Guillaume, le 23/01/2011
Notre verdict : 2.5/10 - Trop de gens traumatisés par les cages en métal (Fiche technique)

Tags : diable film demon corps films claude streaming

Depuis Sixième Sens, M. Night Shyamalan perd peu à peu de sa superbe. Dans Devil, co-scénariste et producteur, il nous conforte dans l'idée que son génie créatif est en panne d'inspiration.

Devil, un film sans démon au corps
Allô, maman ? J'aurais dû accepter cette
carrière de pilote de ligne !
L'aficionado de film angoissant au concept simple était en pleine attente avec l'annonce de ce Devil. M. Night Shyamalan allait peut-être nous servir une fable intéressante, un nouveau concept détonnant ?

Cinq personnes coincées dans un ascenseur d'une grande tour de Philadelphie meurent les unes après les autres, sans intervention extérieure apparente. A l'extérieur, un inspecteur - ancien alcoolique - prend en charge l'événement. Il faut rapidement se rendre à l'évidence, le démon est présent dans la petite cage en acier.

Si l'idée est de Shyamalan, c'est Brian Nelson qui s'occupe de la plus grande partie du scénario, tandis que Drew et John Erik Dowdle se chargent de la réalisation.

Ici, le parti pris est d'en montrer le moins possible, afin de générer du suspense, jusqu'au twist final. Encore une fois, c'est une révélation qui sert de conclusion. Celle-ci n'est malheureusement pas très astucieuse, et repose - on ne gâche rien en le disant - sur le surnaturel. Le diable est présent dans l'ascenseur, il tue, mais pourquoi ? Et comment ? Pour que l'on n'en sache rien jusqu'au dénouement, le démon éteint la lumière avant d'agir. Vous y croyez vraiment !?

Devil, un film sans démon au corps
DR.
La réalisation évite l'écueil du plan séquence filmé dans deux mètres carrés, grâce à l'intervention extérieure des policiers et du personnel de maintenance. Pourtant, on s'ennuie légèrement car on sent bien qu'on n'a, à l'image des acteurs, aucune prise sur l'intrigue. On n'imagine rien, on attend que ça se passe.

Entre quelques plans extérieurs et des écrans de caméras de surveillance, on perd un peu de sa contenance et on commence à souffler. Pourquoi nous infliger ce conte simpliste et vain ? Le propos étant fataliste, on se surprend à imaginer que l'auteur de tout ceci devait être sous dépression, ou, plus prosaïquement, qu'il ne tenait pas un concept assez fort pour émouvoir.

Chez Krinein, on regrette que la présence de phénomènes paranormaux amène le scénario à se réduire à peau de chagrin. Ancré dans la réalité, Devil aurait du chercher plus loin pour s'imposer, et acquérir de l'étoffe. A acheter dans un bac à dvd à un euro, d'ici un an.

Devil, un film sans démon au corps
Le twist vole en éclats